Appartenant à la famille des primulacées, le mouron des champs (du latin : anagallis arvensis) est aussi connu sous le nom de mouron rouge (du latin : lysimachia arvensis). Cette plante herbacée annuelle dicotylédone est très fréquente dans toutes les zones tempérées du monde.
Présent partout en France, le mouron des champs est une espèce nitrophile qui apprécie particulièrement les sols meubles et riches en azote et matières organiques, voire les sols limono-argileux ou sablonneux, avec un pH légèrement acide à neutre. On le trouve partout, des vallées alluviales aux parcelles cultivées, en passant par les vergers, les vignobles, les jardins, les terrains vagues, les bords de chemins et de routes, sous les massifs floraux, les haies et les arbres...
Au stade de plantule, cette plante messicole possède des cotylédons à sommet pointu, sessiles et de forme elliptique à ovale. Ses feuilles sont similaires, légèrement charnues et ponctuées de noir sur leur face inférieure.
Une fois adulte, le mouron des champs est une plante rampante qui mesure 10 à 30 cm de haut, portant une tige carrée, étalée, très ramifiée et pourvue de nombreuses axillaires. Ses feuilles sont vertes et brillantes, opposées, sessiles, ovales et aussi ponctuées de noir. Ses fleurs rouges (parfois bleues, roses ou blanches) sont solitaires, avec 5 larges pétales dissimulant le calice et disposées sur leur pédoncule filiforme et opposée. Les fruits sont des pyxides contenant les graines minuscules (moins d’1 mm).
La germination du mouron des champs court du début du printemps à la fin de l’été à une profondeur moyenne de 3 cm, avec une période de floraison de mai à septembre. La levée est groupée, d’avril à juillet.
Les graines, produites en quantité (500 à 1000 graines / plante), disséminées par le vent, les animaux ou l’Homme, peuvent rester en dormance dans le sol de longues années (plus de 10 ans), son stock semencier étant réputé très persistant. Son taux annuel de décroissance (TAD) est très faible, de l’ordre de 10%.
Très répandu, le mouron des champs peut affecter toutes les cultures maraîchères printanières et estivales, les cultures céréalières d’été, les vergers et les vignes.
Le mouron des champs ne cause pas de perte de rendement notable en raison de son développement au ras du sol et de sa faible compétitivité avec les cultures en place, malgré sa production conséquente de graines. Néanmoins, cette adventice nitrophile peut s’avérer compétitive sur les sols fortement azotés.
A la différence du mouron des oiseaux, les graines du mouron des champs sont très toxiques et peuvent présenter un risque d’empoisonnement important du bétail et des petits herbivores.
Assez peu concurrentiel pour les cultures, le mouron des champs risque cependant sans lutte de se développer à leur détriment.
Afin de lutter efficacement contre cette adventice, il existe plusieurs leviers agronomiques :
les faux-semis en interculture réduisent sa propagation sur le sol (fort pouvoir couvrant)
la rotation des cultures avec l’introduction d’une culture de printemps entre culture d’hiver et culture d’été fonctionne très bien
la gestion de l’azote dans le sol permet un développement moindre du mouron des champs
le désherbage mécanique à la herse étrille ou à la houe rotative au stade de plantule est également une solution efficace et elle l’est toujours même à un stade de développement plus avancé de l’adventice (on peut aussi effectuer un binage ciblé en cours de culture)
le décalage de la date des semis réduit la propagation
le paillage des cultures empêche le développement du mouron
l’entretien et le nettoyage régulier des abords de parcelles évitent l’envahissement.
Ci-dessous, mouron des champs (photo Adobe).
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