Suite à une décision européenne de changement de classement toxicologique, le métaldéhyde sera soumis, à partir de janvier 2021, à la redevance pour pollution diffuse.
Le métaldéhyde, molécule utilisée pour lutter contre les limaces, fait son entrée dans la liste des substances soumises à la redevance pour pollution diffuse. Alors que, jusqu’à présent, cette molécule n’était pas classée à risque, l’Agence européenne des produits chimiques a décidé, en mars 2020, de classer les produits molluscides dont la concentration en métaldéhyde est supérieure ou égale à 3% au niveau 2 de son gradient de toxicité (CMR 2), c’est-à-dire à risques cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction. Ce changement entrera en application au 1e octobre 2021.
La première conséquence est financière. En effet, les produits classés CMR2 sont soumis à la redevance pour pollution diffuse. Cette redevance s’applique sur les produits phytopharmaceutiques selon leur niveau de toxicité et de dangerosité. Elle sert à financer des actions visant à réduire l’usage des produits les plus impactants. Cette redevance devrait représenter un supplément d’environ 9€/kg de matière active, soit 0,45€/kg d’anti-limaces pour un produit titrant 5% de métaldéhyde. A raison d’une dose de 4 kg/ha, cela représenterait un surcoût de 1,80€ à l’hectare.
Ce n’est pas la seule conséquence. Il faudra aussi revoir les pratiques de stockage. Le classement en catégorie CMR 2 exige un stockage des produits contenant 3% ou plus de métaldéhyde dans une zone dédiée, séparée des produits irritants, nocifs ou corrosifs et dument identifiée, dans un local phytosanitaire fermé à clé. Ce qui peut vite devenir contraignant étant donné les volumes à stocker. L’intégrité des emballages doit être préservé. Bien sûr, leur manipulation doit se faire en portant des équipements de protection et en respectant toutes les précautions, notamment lors du remplissage de la trémie.
Cela entraine également un allongement du délai d’entrée des personnes dans les parcelles traitées passe de 6 à 48 heures. Enfin, les exploitations qui utilisent des produits contenant au moins 3% de métaldéhyde devront l’indiquer dans leur Document unique d’évaluation des risques.
Il existe des solutions comme METAREX DUO / HELEXIOM DUO qui sont en dessous des 3% de métaldéhyde et d’autres en biocontrôle, comme INRONMAX PRO, donc, non soumis à ces contraintes.
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