Stéphane Le Foll s’est montré dans une grande colère récemment dans les coulisses de BFM TV. Parce qu’il ne parvenait pas à endiguer la crise agricole ? Que nenni ! Parce qu’un journaliste avait fait son boulot en lui préférant d’autres interviews, plus intéressantes…
Il serait tout de même temps de se mettre au travail au service des citoyens, et en particulier de ceux qui dépendent de son ministère, et non au service de son ego. Stéphane Le Foll a littéralement dépassé les bornes en s’en prenant à un des fondements de notre République et de notre démocratie : la liberté de la presse. C’est ainsi qu’il ne s’est même pas caché pour tenter d’influencer les prochains reportages de BFM TV. Voici la vidéo qui le démontre :
Stéphane Le Foll, très en colère chez BFMTV, car une de ses interviews n’aurait pas été diffusée#LeSupplémenthttps://t.co/NFV2QfH6Dp
— Le Supplément (@LeSupplement) 31 Janvier 2016
Ainsi, ce monsieur estime que c’est à lui de choisir que son propos était suffisamment pertinent pour être inclus dans un reportage sur les agriculteurs. Il menace directement, ouvertement, le directeur de la chaine qui l’accueille, et on comprend qu’il souhaite une sanction face aux journalistes qui ont fait d’autres choix que d’inclure son interview. Se pose-t-il la question de la pertinence de l’interview en question ? Non. A-t-il fait un jour une colère similaire pour combattre la crise dans l’agriculture ? Non. Seule sa petite personne l’intéresse, et l’image dégagée dans les médias. Et attention, les médias doivent suivre ! Sinon… La menace est à peine voilée.
Pendant ce temps, des milliers d’éleveurs manifestent en Bretagne. Pendant ce temps, l’économie toute entière du sud-ouest s’apprête à chavirer car les mesures sanitaires qui arrêtent la production de canards gras dans 18 départements ne sont pas affublées du moindre accompagnement économique. Mais ça, ce monsieur, ça ne le met pas en colère. Il signe de temps à autre un petit chèque au nom du contribuable, et ça doit suffire. Pendant que les éleveurs ne savent plus comment dégager un salaire, lui cumule sans vergogne ceux de ministre de l’Agriculture et de porte-parole du gouvernement. Les salaires, mais pas les fonctions.
Dans n’importe quel pays démocratique digne de ce nom un tel dérapage stalinien à l’encontre de la liberté de la presse mériterait une démission immédiate. Mais je ne suis même pas sûr que l’opposition actuelle va la demander, car finalement ça l’arrange bien, un gouvernement qui ne fait pas son boulot, pour espérer une alternance un peu plus tard.
Faut-il rappeler que l’indépendance du journaliste, même quand elle déplait, même quand le journaliste en question « n’est pas bon », ou opère « des choix tendancieux », cette indépendance est le dernier rempart pour faire respecter la démocratie.
A bon entendeur…
les ministres et les politiques en général ne sont intéressés que par eux même et leurs salaires!!!!!! notre ministre comme les autres….
relisant les commentaire il reste relativement orienté
pour la liberté de la presse ce n est pas la liberté de dire ce que l on veut et de juger les faits mais il faut remplir des lignes de texte jusqu’ a être à coté du sujet sans argument et sans preuve
l imagination « politique » du journaliste oriente l information
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t appelle ca la liberté de la presse,
moi quand je regarde bfmtv c est pour avoir des infos concretes sur des évènements faites par des professionnels non par des margoulins du journalisme.
je vais donc boycotter bfmtv pour une semaine