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La découverte d’un blé OGM non autorisé dans l’Etat de l’Oregon suscite des doutes sur les marchés dont le blé européen pourrait profiter.
Entre 1998 à 2005, Monsanto mettait au point dans 16 Etats, y compris l’Oregon, un blé pouvant résister à l’herbicide Roundup, avec une matière active connue de tous les agriculteurs : le glyphosate. Mais sans approbation commerciale de ce projet, la firme américaine abandonna ces expérimentations.
L’inquiétude des opérateurs se portent aujourd’hui sur la détection hier de ce blé OGM non autorisé dans des échantillons en Oregon, dont 90 % des volumes de blé prennent le chemin de l’export. Cette constatation a été confirmée depuis par le ministère de l’Agriculture (USDA).
La simple présence de la plante génétiquement modifiée pourrait pousser en effet certains pays à se détourner temporairement des exportations de blé au départ des Etats-Unis. Pour exemple, en 2006, des traces de riz génétiquement modifiés non autorisés ont été trouvés dans la récolte américaine, avec des conséquences non négligeables : le ralentissement des exportations et une baisse temporaire des prix.
L’origine européenne pourrait certainement profiter de cette fenêtre de tir pour valoriser davantage ses blés sur la scène internationale.
D’ores et déjà, le groupe Monsanto invite à la prudence concernant cette découverte « inhabituelle ». A quelques semaines des premières récoltes dans l’Oregon, une enquête est en cours. En attendant, les grands acheteurs internationaux du blé ne devraient pas accueillir favorablement cette nouvelle. Affaire à suivre…