Les quotas betteraviers doivent être maintenus en Europe jusqu’en 2016-2017. Mais la Commission européenne souhaite avancer cette date. Or, le risque de voir s’effondrer les prix du fait d’une surproduction fait peur aux représentants des producteurs.
Le 27 février prochain, le comité de gestion de l’Union européenne doit se réunir et, entre autres, voter sur une proposition de la Commission europpéenne visant à avancer la date de fin des quotas betteraviers. Cette perspective fait craindre une déstabilisation du marché, et le Copa-Cogeca (fédération européenne des producteurs et coopératives agricoles) a préféré réagir préventivement.
Ainsi, son secrétaire général Pekka Pesonen a argumenté son intervention dans un communiqué : « La moyenne des prix européens du sucre diminue de manière continue depuis janvier 2013, avec une baisse de 100 euros/tonne, tandis que les stocks finaux de sucre quota de l’UE devraient atteindre leur niveau le plus élevé depuis 2007/2008. Le marché est surapprovisionné et le prix du marché mondial pour le sucre blanc ne couvre même pas les coûts de production des producteurs les plus compétitifs. Il est donc totalement inadmissible que la Commission introduise de nouvelles mesures qui auront pour effet d’inonder le marché de sucre. Cela perturberait gravement l’équilibre du marché, intensifierait la pression sur le secteur et menacerait l’emploi dans les zones rurales de l’UE. Toute baisse des prix du marché résultant de cette mesure ne profiterait qu’à l’industrie des utilisateurs de sucre, puisque la baisse n’est jamais répercutée jusqu’aux consommateurs. Cela ne ferait qu’engendrer une nouvelle détérioration du revenu des agriculteurs, lequel ne représente déjà que la moitié du niveau moyen. Les Etats membres ont décidé, dans le cadre de la nouvelle réforme de la politique agricole commune, de maintenir les quotas européens de production de sucre jusqu’en 2016/2017, afin d’offrir une certaine stabilité au marché sucrier de l’UE. Les derniers projets remettent ces décisions en question. J’invite donc les Etats membres à s’opposer à ces projets lors de leur réunion de ce mois.«
A suivre, le 27 février donc.