Deux conférences organisées à Paris en avril sur l’avenir de l’alimentation ont montré qu’il existe une sorte d’agriscepticisme et que deux grandes solutions semblent se dessiner pour répondre aux défis du système agricole et alimentaire actuel : la décroissance et les technologies propres. Et sur fond d’agriscepticisme.
La thématique de l’alimentation du futur semble être très à la mode. Elle fait souvent la « une » des magazines, ceux-ci mettant généralement l’accent sur les innovations les plus spectaculaires et les plus déroutantes, comme par exemple les insectes comestibles ou les poudres nutritives.
L’alimentation du futur était au programme de deux conférences qui se sont déroulées à Paris en avril 2016. La première, sur le thème de « l’avenir de l’alimentation », était organisée le 12 avril par SoScience, une structure spécialisée dans l’innovation responsable. Cette conférence s’adressait plutôt à des professionnels. Parmi les intervenants figuraient notamment Mark Post, le célèbre créateur de la viande « in vitro », mais aussi les cofondateurs de deux des principales starts up françaises fers de lance de l’alimentation du futur, Mathieu Gonçalves pour Algama et Cédric Auriol pour Micronutris.
La seconde conférence, ouverte au grand public, était organisée le 21 avril par le groupe SOS, qui rassemble de nombreuses entreprises et associations à but non lucratif dans le secteur de l’économie sociale et solidaire, dans le cadre des Up conférences, en collaboration avec l’agence et le magazine en ligne Alimentation générale. Son thème était « Demain, dans vos assiettes ». Les intervenants faisaient également partie des acteurs à la pointe de l’innovation alimentaire – avec Clément Scellier, le co-fondateur de Jimini’s, start up spécialisée dans les insectes, ou François Colomban, le R&D Food Discovery Director de Danone – ou de l’alternative – avec Armonia Pierantozzi, la fondatrice de Sitopia, un projet d’espace consacré à la nourriture de demain à Nanterre, ou Maxime de Rostolan, le coordinateur du projet Fermes d’avenir.
Elles ont tenté d’identifier les principaux défis auxquels le système alimentaire va devoir faire face, ainsi que les solutions envisageables. Elles partent d’un même constat autour d’une sorte de triangle d’incompatibilité, comme le disent les économistes, qui est maintenant bien connu : (1) il va falloir nourrir quelque 9,7 milliards de personnes à l’horizon 2050, (2) des personnes qui mangent de plus en plus de viandes, tout particulièrement dans les pays émergents, (3) sans nuire pour autant à l’environnement.
Cela implique, d’après la plupart des intervenants de ces deux conférences, de repenser le système alimentaire actuel et, pour reprendre le texte de présentation de la conférence du 21 avril, d’« imaginer une alimentation respectueuse de l’homme et de la planète tout au long de la chaîne ». La solution consisterait ainsi, d’après ce même texte, à « trouver l’équilibre le plus pertinent entre nos besoins et nos ressources » à travers des « modèles sains et résilients » en faisant référence à la « foodtech », à l’agriculture urbaine ou aux substituts de la viande que sont les steaks in vitro ou les insectes.
Ce qui ressort de ces deux conférences, c’est que la plupart des intervenants ont une vision critique du système agricole et alimentaire dominant actuel. Mélanie Marcel, la directrice de SoScience, dans son introduction générale le 12 avril, a rappelé quelques-unes des critiques émises à l’encontre de ce système : une utilisation considérable de ressources (terres, eau), d’importantes pertes et gaspillages, des résultats mitigés en termes de sous-alimentation et de malnutrition, un impact notable sur la santé et l’environnement, etc.
De son côté, l’universitaire Gilles Fumey a également dressé un bilan très négatif lors de la conférence du 21 avril en expliquant que « ce modèle agricole ne peut pas durer ». Il estime, sur la base de données de la FAO, que 4,3 milliards de personnes dans le monde seraient « malades de l’alimentation », soit parce qu’elles ne sont pas assez nourries, soit parce qu’elles le sont trop. Il en conclut qu’il faut « contraindre les politiques à bâtir un modèle que nous voulons et qui nous ressemblent ». Sa vision n’est pas vraiment surprenante puisqu’il est à l’origine d’une tribune publiée le 28 février dernier dans Libération (co-écrite avec Olivier Assouly) qui était tout simplement intitulée : « Crise agricole : traduire la FNSEA en justice ? ».
C’est ce que l’on peut appeler l’agriscepticisme, un peu comme on parle d’euroscepticisme à propos de la construction européenne. Il semble exister, en effet, un consensus entre différentes catégories – une partie des consommateurs, de la société civile, des médias, mais aussi des starts up de la food, comme on le dit désormais communément – autour de trois grandes critiques.
La première réside dans l’idée que le « modèle agricole dominant », qualifié d’intensif ou de productiviste, est préjudiciable pour la santé des consommateurs, l’environnement (il est notamment vu comme un important facteur de changement climatique) ou le bien-être animal et que, quoi qu’il en soit, il n’est pas durable. L’un des éléments-clefs de ce consensus est d’ailleurs de considérer que l’on mange trop de viande et qu’il faut donc diminuer sa consommation pour des raisons à la fois environnementales et de santé et/ou développer les substituts sous la forme de viande sans animal ou de protéines animales « alternatives » (insectes).
Une seconde forme de critique qui paraît faire l’objet d’un consensus porte sur le rôle des grandes entreprises, de l’industrialisation de l’agriculture et de la production de nourriture (de la ferme des « 1 000 vaches » aux groupes de la grande distribution en passant par les géants de l’industrie agroalimentaire ou des entreprises comme Monsanto ou Bayer), et des circuits longs (et donc de la globalisation de la production et de la distribution symbolisée par les « food miles » ou le kilométrage alimentaire, soit le nombre de km qu’un produit alimentaire a dû parcourir entre le champ et l’assiette).
Enfin, la troisième a trait à l’implication de la science et de la technologie dans l’agriculture et l’alimentation, notamment à travers les produits phytosanitaires (pesticides) et les OGM.
Sur la base d’un tel constat, les intervenants de ces conférences semblent privilégier deux types de solutions : la décroissance ou les technologies propres (clean tech). En fait, il semble bien que l’on retrouve pour les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation les mêmes débats que pour le reste de l’économie. L’agriscepticisme correspond tout simplement à la critique actuelle d’un système économique qui se caractérise par un mode de production et de consommation jugé non durable, du rôle des grandes entreprises et de la mondialisation. Jusqu’à présent, on le sait, le développement économique s’est traduit par une importante émission de gaz à effet de serre car il s’appuie sur une importante combustion d’énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz naturel). Or, cette combustion est la principale cause d’émissions de dioxyde de carbone. Par conséquent, si l’on veut limiter, voire réduire, les émissions de gaz à effet de serre, deux solutions paraissent envisageables.
La première est tout simplement de renoncer au développement économique puisque celui-ci serait directement à l’origine du changement climatique. C’est l’option décroissante. Dans les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation, cette option tend donc à privilégier, du côté de l’offre, les petites exploitations familiales, une agroécologie ou une agriculture écologique, une agriculture biologique, voire une permaculture, ou encore les jardins partagés ; du côté de la demande, une réduction de la consommation de viande ou même une orientation vegan pour les plus radicaux, et du côté des modes de distribution, les circuits courts ou de type AMAP. C’est donc la tentation du tout-bio, du tout-local et du tout-vegan.
Maxime de Rostolan, qui est à l’origine de l’association Fermes d’avenir et qui est intervenu le 21 avril, est le symbole de cette approche. Il estime que « le modèle dominant est à bout de souffle » : il produit de la malbouffe, il est un facteur d’émissions de gaz à effet de serre, il détruit des emplois, etc. Son projet vise ainsi à démontrer que « le modèle économique de la permaculture » fonctionne contrairement à celui de « l’agriculture chimique » qui, d’après lui ne marche pas malgré un million d’euros de subventions chaque heure. Le projet de Fermes d’avenir a, selon lui, trois objectifs : (1) prouver que ce mode de production alternatif est plus rentable en se donnant l’ambition d’atteindre un équilibre économique dès la quatrième année, (2) fournir une boîte à outil concernant la permaculture, (3) avoir une action de lobbying pour « arrêter de subventionner une agriculture mortifère ». Il rêve ainsi de créer 50 000 micro-fermes avec 200 000 emplois à la clef. Un plaidoyer de 150 pages en faveur de ce mode de culture devrait être publié en novembre 2016.
La seconde option est celle des technologies propres (clean tech) et de la croissance verte. Cela ne consiste pas à renoncer au développement économique, mais à le « verdir », d’où la notion de croissance verte, en faisant en sorte que celui-ci ne soit plus un facteur d’accroissement des émissions de gaz à effet de serre grâce au recours à des technologies propres. Dans les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation, cela correspond par conséquent à l’engouement actuel autour des AgTech et des foodtech, de l’agriculture de précision jusqu’aux entreprises de production de substituts de viande.
En clair, les décroissants souhaitent que l’on mange de moins en moins de viandes, voire plus du tout, tandis que les adeptes des technologies propres « fabriquent » de la viande sans animal de sorte à ce que l’on puisse continuer à en manger, mais sans nuire pour autant à l’environnement.
Ce sont bien entendu les starts up spécialisées dans les protéines du futur qui incarnent le mieux cette option clean tech. Ses principaux représentants français étaient présents lors de ces deux conférences, ainsi que sa figure européenne sans doute la plus connue, Mark Post, qui est intervenu le 12 avril lors de la conférence de SoScience.
Pour lui, la production de viande est actuellement très inefficace, notamment parce qu’elle utilise énormément de ressources et repose sur des technologies qu’il juge obsolètes. En outre, il estime que, compte tenu de l’accroissement prévisible de la consommation de viande dans les pays émergents, en particulier en Chine et en Inde, il n’y aura pas suffisamment de terres pour satisfaire cette demande.
Il est à l’origine du premier steak « in vitro » élaboré avec des chercheurs de l’université de Maastricht aux Pays-Bas qui a été présenté pour la première fois en 2013. Il s’agit d’une viande de synthèse conçue dans un laboratoire à partir de cellules souches prélevées dans les muscles de bovins. Celles-ci se développent et prolifèrent dans un incubateur pour former un tissu musculaire solide. La viande a été conçue en l’espace de trois mois. D’après Mark Post, « c’était de la viande ». Il en conclut que « cela peut être fait et cela doit être fait ».
Cette viande de synthèse à partir de cellules souches permettrait de réduire la consommation d’énergie de 45 % par rapport à l’élevage traditionnel, celle d’eau de 96 % et celle de surface agricole de 99 %. Les émissions de de gaz à effet de serre seraient réduites de quelque 96 %. Mark Post estime qu’il sera bientôt possible d’avoir une viande à un prix de dix euros le kilogramme.
Il est intéressant de noter que l’assistance ne semblait pas être très convaincue par les explications de Mark Post. Certains ont mentionné une étude de l’INRA publiée en 2013 plutôt sceptique par rapport à ce mode de production. Les auteurs de cette étude estiment, en effet, que « La viande artificielle présenterait […] un intérêt modéré pour réduire les gaz à effet de serre et la pollution par les nitrates, un intérêt limité quant à l’utilisation des énergies fossiles, voire très limité pour limiter les besoins en eau ». Ils considèrent par ailleurs que « Bien que la culture de cellules soit couramment pratiquée en laboratoire, il existe des verrous techniques importants à lever pour une production à grande échelle, tels que le coût rédhibitoire des technologies actuelles et le manque de ressemblance du produit obtenu à de la viande issue d’animaux ». Enfin, de leur point de vue, l’acceptation de cette production par les consommateurs risque d’être faible : « Sur le plan nutritionnel, la viande artificielle ne présente pas d’avantage particulier par rapport à un autre aliment élaboré à partir de l’ensemble des nutriments nécessaires à sa production. Les critères d’acceptabilité de la viande artificielle renvoient, d’une part, à des questions d’ordre moral ou éthique concernant la technologie et les inquiétudes qu’elle soulève, et d’autre part, à des considérations classiques relatives aux produits alimentaires (prix, qualité, naturalité…). Par le passé, les expériences de substitution des protéines animales par des produits analogues ont échoué en raison, notamment, de contraintes économiques, du temps nécessaire pour l’éventuelle acceptation des produits par les consommateurs et pour la délivrance des autorisations de mise sur le marché. »
D’autres personnes présentes le 12 avril ont aussi mis en évidence l’un des principaux points faibles de l’innovation de Mark Post, à savoir le risque de concentration extrême de la production à partir du moment où seules quelques sociétés seront en mesure de produire de la viande selon ce procédé, même s’il affirme avoir créé une société et souhaite que le processus de production de cette viande de synthèse soit en open source (et donc ne fasse pas l’objet d’un brevet) ; et bien entendu l’impact potentiel considérable que cette innovation pourrait avoir sur les éleveurs.
Il existe en France d’autres exemples intéressants de cette option clean tech autour des insectes et des micro-algues.
Les arguments en faveur de la consommation d’insectes comestibles (qu’ils soient entiers, visibles ou non, ou bien plutôt sous la forme de poudres) sont bien connus maintenant. Le premier argument est que les insectes concentrent des taux de protéines élevés, notamment par rapport à la viande traditionnelle, alors que quelque deux milliards d’individus dans le monde en consomment déjà couramment. Clément Scellier (Jimini’s) indique ainsi que ce taux est trois fois supérieur chez les grillons que chez le poulet. Le second réside dans le fait que la production d’insectes a un bien moindre impact environnemental que celle de l’élevage traditionnel, en particulier de viandes bovines. Les insectes n’émettent quasiment pas de gaz à effet de serre en termes de rejet direct. Cédric Auriol (Micronutris) parle à propos des insectes de « protéine animale avec un faible impact environnemental ». Ils consomment beaucoup moins de nourritures, peu d’eau et d’espace. Leur rendement de transformation énergétique est également très élevé : il faut 10 kg de nourriture pour obtenir seulement 1 kg de bœuf, alors que l’on peut obtenir dans le même temps 7 kg d’insectes. Le troisième argument est celui de la diversification des sources de protéines animales pour les humains. Ainsi que l’affirme Clément Scellier (Jimini’s), « cela fait des milliers d’années que l’on mange les mêmes bêtes ». Il donne le chiffre de 14 espèces domestiquées pour obtenir des protéines animales. Pour Cédric Auriol (Micronutris), les insectes visent non pas les vegans, mais bien une population qui entend réduire sa consommation de viande.
L’ambition de Jimini’s, créée en 2012, est ainsi de « faire entrer durablement les insectes dans l’alimentation » (C. Scellier) en misant dans un premier temps sur les produits apéritifs qui sont apparus pour la première fois sur le marché fin 2013, puis sur les barres énergétiques enrichies à la farine de grillons. Clément Scellier estime que l’avenir sera un « mix de protéines : un peu de viande, d’insectes, de protéines végétales et d’algues ».
Micronutris, de son côté, une société de la région toulousaine créée en 2011, présente la particularité d’être un éleveur d’insectes et d’être la première entreprise du secteur à avoir obtenu une certification ISO 22 000 (sur le management de la sécurité des denrées alimentaires). L’entreprise a plutôt misé sur la visibilité de l’insecte, sur le produit et sur l’emballage, pour des consommateurs en quête de nouveautés. Cédric Auriol estime que la consommation d’insectes devrait se démocratiser à l’avenir un peu sur le modèle de ce qui s’est produit avec le soja et compte tenu d’une baisse prévisible du prix de revient.
La troisième protéine du futur présentée lors de ces conférences est celle des micro-algues dont la société Algama, entreprise créée en 2014, est l’un des principaux fers de lance en France. Les micro-algues, en particulier la spiruline, sont maintenant très courantes dans les compléments alimentaires, compte tenu de ses caractéristiques : elle contient 70 % de protéines, des vitamines, des acides aminés, des minéraux, et elle a des propriétés antioxydantes et détoxifiantes.
L’ambition d’Algama est de faire des micro-algues un ingrédient pour des produits de consommation courante. L’entreprise a ainsi créé une eau gazeuse (Springwave) qui présente la particularité d’être naturellement bleue. Elle va également commercialiser à la fin de l’année une mayonnaise sans œufs (Mamapoule), un peu à la manière de ce que fait une société comme Hampton Creek aux Etats-Unis, mais cette fois à base de micro-algues.
Algama compte commercialiser d’autres produits dans les années à venir et au-delà, si l’on suit ce que dit Mathieu Gonçalves, « changer les choses au niveau de l’alimentation humaine ». Cela semble être en tout cas l’ambition plus ou moins commune de ces starts up de la food créées par des jeunes qui entendent révolutionner l’alimentation du futur.
En savoir plus : www.soscience.org (site de SoScience) ; www.maastrichtuniversity.nl/web/profile/m.post.htm (biographie de Mark Post) ; http://algama.fr (site de l’entreprise Algama spécialisée dans les micro-algues) ; www.micronutris.com/fr/accueil (site de l’entreprise Micronutris spécialisée dans les insectes comestibles) ; www.groupe-sos.org (site du groupe SOS) ; http://alimentation-generale.fr (site de l’agence et du magazine en ligne Alimentation générale) ; www.jiminis.com (site de l’entreprise Jimini’s spécialisée dans les insectes comestibles) ; http://sitopia.strikingly.com (site de Sitopia) ; www.fermesdavenir.org (site de l’association Fermes d’avenir) ; www.liberation.fr/debats/2016/02/28/crise-agricole-traduire-la-fnsea-en-justice_1436310 (tribune de Giles Fumey et d’Olivier Assouly publiée le 28 février dernier dans Libération, « Crise agricole : traduire la FNSEA en justice ? ») ; www6.inra.fr/productions-animales/2013-Volume-26/Numero-4-pp.-301-384/La-viande-du-futur-sera-t-elle-produite-in-vitro (étude de l’INRA sur la viande in vitro publiée en 2013, « La viande du futur sera-t-elle produite in vitro ? »).
Ci-dessous, photo prise à Phuket, en Thaïlande, dans le très touristique Night Market (marché de nuit) : entre les étals de fruits exotiques, poissons, viandes, plats préparé… Celui-ci propose des insectes. Va-t-on, y compris chez nous, vers une généralisation de ce genre de propositions ?
Franchement cette alimentation du futur ne fait pas rêver entre insectes et repli sur soi. Dommage que l avenir se réduise à ces deux visions extrêmes. L humanité mérite mieux que ça.
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C’est un socio-psychodrame sans précédent dans lequel l’agriculture et toutes les activités économiques ne sont plus vues qu’au travers d’un double réductionnisme diffusé par les idéologies du militantisme écologiste. Le premier réductionnisme découle d’une vision carbocentrée du climat et le second d’une vision biocentrée de l’empreinte anthropique sur la biodiversité en dépit d’une quasi totale méconnaissance de son potentiel génétique (évolutif) http://www.humanite-biodiversite.fr/article/99-999-pour-cent-de-toutes-les-especes-resteraient-a-decouvrir
La complexité du système adaptatif terrestre tant au niveau de la biosphère que de l’atmosphère est délibérément ignorée au profit d’une idéologie anti-humaniste. Les crises sanitaires l’ont renforcée par le mythe d’une malbouffe industrielle.
La décroissance ne sera pas une solution au défi alimentaire mondial. Plusieurs modèles agricoles tant industriels qu’agro-écologiques devront être appliqués et adaptés aux conditions paysagères locales tenant compte des propriétés biophysiques et socio-économiques spécifiques.