Depuis le début du mois de novembre, l’Ukraine fait face à des manifestations qui se sont déclarées à la suite de la rupture des négociations avec l’Union européenne sur un accord d’association.
Le mouvement de mécontentement a progressivement pris de l’ampleur sans pour autant perturber le commerce de ce pays, qui, selon l’International Grain Council, devrait devenir le second exportateur mondial de céréales pour la campagne 2013/2014.
Néanmoins, depuis le début de la semaine, un revirement de situation a eu lieu. En effet, alors que les actions des manifestants restaient jusqu’à maintenant globalement maîtrisées, les débats se sont envenimés très rapidement créant une situation de chaos.
Pour le moment, les violences restent centrées sur Kiev, la capitale du pays, tandis que les principaux ports d’exportations fonctionnent normalement. Toutefois, les effets de cette crise commencent à se faire sentir sur le commerce. Ainsi, depuis deux jours, on peut noter une augmentation de 11 $/t des prix du maïs FOB Odessa.
Cela montre bien l’apparition d’une potentielle prime de risque sur les prix des matières premières agricoles. Dans ce contexte, le maïs ukrainien pourrait souffrir d’une baisse de compétitivité sur la scène internationale.
Par ailleurs, si les problèmes persistent et paralysent le pays dans son ensemble, l’Ukraine pourrait connaître des complications techniques et administratives pouvant aller jusqu’au blocage des échanges internationaux du pays. Cela créerait une forte tension sur les marchés agricoles notamment sur le maïs puisque l’Europe importe en majorité du maïs ukrainien pour alimenter le bétail.
Les toutes dernières nouvelles politiques semblent rassurantes, peut-être évitera-t-on ces extrémités ?