Chaque année, la SAF Agriculteurs de France sort un rapport fruit d’une longue réflexion sur l’agriculture en France. Avec « agricultures et territoires, pour des synergies gagnantes« , le think thank agricole veut replacer le projet agricole au centre de son territoire, avec douze propositions concrètes à la clef.
Cohésion, cohérence, prise en compte des contextes, notamment territoriaux, comme vecteurs de développement et non comme des freins. C’est autour de ce concept que la SAF a bâti son rapport 2013, avec une présentation sous la forme de « cartes », que l’on pourrait tout aussi bien appeler chapitres : filières, politiques territoriales, villes-campagnes, territoires environnementaux, Pac, et « atout » (ou comment se saisir des opportunités).
Les deux premières propositions sont liées aux filières, à leur organisation. Un serpent de mer ? Peut-être présenté ainsi, mais l’originalité vient de l’intitulé de la deuxième préconisation, « bâtir des filières agricoles au sein de clusters ouverts sur l’ensemble des partenaires des territoires« . Pour ceux qui ne sont pas habitués à l’utilisation de ce mot, « cluster », il s’agit d’un groupe d’unités distinctes qui, mises en relation, forment un ensemble homogène. En d’autres termes, en l’occurrence, la filière agricole doit, selon la préconisation de la SAF, se fondre avec d’autres projets, pas obligatoirement agricoles, qui permetttent à l’ensemble ainsi créé de prospérer.
Les deux préconisations suivantes réclament des « passerelles entre les territoires administratifs et les espaces d’influence« , ou comment, comme l’exemple est cité, profiter de la gestion du 2e pilier de la Pac au niveau des régions en tissant des relations étroites avec elles.
Deux autres préconisations visent à améliorer les relations villes-campagnes, en travaillant la complémentarité des deux espaces plutôt que de soumettre la ruralité à l’urbanisme.
Ensuite, le rapport incite aux investissements environnementaux, en insistant sur le trépied du développement durable, économique, social et environnemental, trépied qui, pour maintenir son assise, doit éviter d’avoir un pied plus long que les autres… En d’autres termes, de l’environnemental bien sûr, mais à condition d’un projet économique et social derrière.
On y trouve également un voeu de cohérence nationale dans les applications régionales de la Pac, et une incitation à porter des projets économiques à travers l’entreprise agricole.
Il s’agit ici d’un résumé très succinct du travail effectué (le rapport fait 164 pages), je vous invite donc à suivre le lien ci-dessous pour compléter vos informations avec les arguments chiffrés et illustrés (d’exemples concrets dans les textes mais aussi de schémas) qui étayent ce rapport.
En savoir plus : http://www.agriculteursdefrance.com/fr/EtudesEtPropositions.asp?ThemePage=4&Rubrique=2&Num=124 (pour télécharger le rapport complet, ou seulement les 12 propositions).