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La production céréalière tunisienne touchée par la sécheresse

En 2018, la sécheresse touche une nouvelle fois la Tunisie. La récolte pourrait être légèrement inférieure à celle de l’an dernier, mais les importations devraient peu varier pour la campagne 2018/19.

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La Tunisie produit 1,6 Mt de céréales et en collecte 800 kt chaque année, dont les deux tiers sont du blé dur (tableau 1).

Tableau 1 : Moyenne quinquennale de la production tunisienne de céréales (en kt)

Source : France Export Céréales

Selon les prévisions de l’USDA, la production pour cette année avoisinerait les 1,7 Mt. Cependant, au regard des conditions climatiques du pays, les opérateurs locaux estiment que la collecte globale (blé dur, blé tendre et orge) sera en baisse par rapport à l’année précédente (0,7 Mt contre 0,815 Mt).

Sur les cinq régions productrices, trois semblent présenter une production correcte, tandis que les deux autres voient leurs rendements (en orge principalement) largement amputés.

Peu de modifications sur les prévisions d’importations

Les importations de blé tendre restent stables en Tunisie vu qu’elles ne dépendent pas du volume de production. Ainsi, les besoins sont toujours estimés autour de 1,2 Mt. En 2017/18, l’Ukraine est sortie vainqueur, tandis que la France n’a pas réussi à se placer dans ce marché, dont le critère primordial est le prix. Pour 2018/19, il faudra que l’origine française soit compétitive pour pouvoir se placer sur ce marché.

Côté blé dur, en raison d’une collecte prévue légèrement plus basse, les importations pourraient être sensiblement supérieures à celles de 2017/18, à 700 kt contre 650 kt.

Durant la campagne 2017/18, l’Office Tunisien des Céréales (OTC), qui a me monopole sur les achats de blé dur et de blé tendre a principalement acheté son blé dur aux Italiens et aux Grecs. Le cahier des charges de l’OTC, est un frein majeur pour les blés durs français puisque le taux de moucheture est trop bas pour notre origine. Il existe à côté du marché public, un marché géré par les privés qui peuvent s’approvisionner sur le marché international à condition qu’ils exportent ensuite les produits transformés. Sur ce créneau, les blés durs français sont appréciés par les opérateurs pour le transformer en couscous ou en pâtes.

Enfin en orge, le niveau devrait rester le même, autour des 600 kt. La France est très compétitive sur le marché de l’orge tunisien. En 2017/18, l’origine française a réitèré une très belle performance, en représentant 360 kt, soit plus de 60 % des volumes importés.

 

Margaux Verdier (France Export Céréales)

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