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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) , le Fonds mondial de recherche
contre le cancer et nombre d’autres
organisations de santé et scientifiques
ont en effet pointé du doigt notre niveau
actuel de consommation de viande, lequel
augmenterait le risque de diabète ,
de maladie cardiaque et de cancer.
L’Association européenne de santé publique
(EUPHA), qui chapeaute les associations
et instituts de santé publique de l’UE, a
par ailleurs appelé à « augmenter la part
des aliments végétaux dans nos assiettes
et à réduire la consommation de produits
d’origine animale afin de protéger notre
santé » . En janvier 2019, un rapport publié
dans The Lancet concluait qu’un régime
alimentaire bon pour la santé et la planète
passe par un « changement significatif de
notre mode d’alimentation et notamment
par la réduction de plus de 50 % de la
consommation mondiale d’aliments mauvais
pour la santé tels que la viande rouge, et par
une augmentation de plus de 100 % de la part
des produits sains tels que les noix, les fruits,
les légumes et les légumes secs »
TOUTEFOIS, CE SONT LES
POLITIQUES AGRICOLES MISES
EN PLACE PAR L’UE ELLE MÊME
QUI ENTRETIENNENT CE
SYSTÈME ALIMENTAIRE FONDÉ
SUR LA VIANDE ET LES PRODUITS
LAITIERS, ALORS QU’IL EST
DÉCRIÉ PAR LES SCIENTIFIQUES
ET SES PROPRES AUTORITÉS
DE SANTÉ PUBLIQUE.
Les trois quarts ou presque des terres
agricoles européennes sont destinées à
nourrir les animaux plutôt que les humains ,
et environ un cinquième du budget annuel
total de l’UE – soit entre 28,5 et 32,6 milliards
d’euros – est versé aux élevages de bétail ou
aux exploitations produisant des aliments
pour les animaux . La surconsommation de viande et de
produits laitiers contribue par ailleurs à
la crise climatique actuelle. Le secteur de
l’élevage est une cause importante de la
déforestation , et il représente environ
60 % des émissions directes de gaz à effet
de serre liées à l’agriculture. Ces chiffres
sont des raisons supplémentaires qui
poussent diverses autorités à promouvoir
un changement de nos comportements
alimentaires en faveur d’un régime
essentiellement végétal. Le rapport L’avenir
de l’environnement mondial du Programme
des Nations unies pour l’environnement
(PNUE) publié en mars 2019 est la dernière
étude en date à démontrer qu’une baisse
de la consommation mondiale de viande
réduirait significativement l’empreinte
écologique de l’occupation des sols
découlant de la production alimentaire, et
ainsi son impact environnemental
et climatique.
SANS SURPRISE, LES
IMPORTATIONS DE SOJA
SONT LA PREMIÈRE CAUSE DE
DÉFORESTATION IMPORTÉE
DANS L’UNION EUROPÉENNE.
UNE ANALYSE MENÉE PAR L’UE
ELLE-MÊME A AINSI CONCLU
QUE 47 % DE LA DÉFORESTATION
IMPUTABLE À SES IMPORTATIONS
EST LE SEUL FAIT DU SOJA .
La solution ne réside pas pour autant
dans la relocalisation de la production
de soja sur le territoire européen. Et pour
cause : près de 70 % des terres agricoles
européennes (terres arables et prairies,
soit environ 1,2 million de km2), sont déjà
utilisées pour nourrir le bétail . Il faudrait
mobiliser 110 000 km2 supplémentaires (une
superficie équivalente à l’Autriche et à la
Belgique réunies) pour cultiver la même
quantité de soja que celle importée dans
l’UE à l’heure actuelle . En d’autres termes,
pour que l’UE puisse devenir autosuffisante
en soja et autres cultures protéagineuses
destinées à l’alimentation animale, au niveau
actuel de la production de viande et de
produits laitiers (sans compter la croissance
annoncée dans les secteurs laitier, porcin et
avicole), il faudrait convertir près de 30 %
de l’ensemble – déjà restreint – des terres
arables européennes utilisées à d’autres
fins que pour la production animale . Un
tel choix non seulement entretiendrait les
effets de la surconsommation de viande et
de produits laitiers sur le climat et la santé,
mais pousserait également la production
d’aliments destinés à la consommation
humaine en dehors des frontières de l’UE,
remplaçant ainsi potentiellement un facteur
de déforestation par un autre.
Si l’UE entend atteindre les objectifs de
l’Accord de Paris et faire face aux dangers
auxquels notre santé et la biodiversité sont
de plus en plus exposées.
L’UE DOIT AU CONTRAIRE
CONSIDÉRABLEMENT
RÉDUIRE SA PRODUCTION
ET SA CONSOMMATION
DE PRODUITS D’ORIGINE
ANIMALE D’ICI À 2050 .
Ce changement devra être incité par des
mesures politiques, et notamment par
une réforme en profondeur de la Politique
agricole commune (PAC) afin que les
subventions soient versées au secteur
de l’alimentation végétale et de l’élevage
écologique plutôt qu’aux fermes-usines type mille vaches…