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La ferme des 1000 vaches vue de l’intérieur

Etienne Fourmont (AgriYoutuBeurre sur YouTube), éleveur laitier sarthois, a rendu visite à son homologue de la célèbre ferme des 1000 vaches dans la Somme, pour découvrir son fonctionnement vu de l’intérieur.

En savoir plus : https://www.youtube.com/channel/UCcmBUG56igRMAK1mVPbOuaw (la chaine YouTube de Etienne Agri YoutuBeurre) ; @agrikol (son compte Twitter) ; https://www.facebook.com/Etienne-Agri-110544400382301 (sa page Facebook).

Les vidéos du même auteur sur WikiAgri : https://wikiagri.fr/tags/agriyoutubeurre

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  1. QUEL AVENIR POUR LES FERMES MILLE VACHES?

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) , le Fonds mondial de recherche
    contre le cancer et nombre d’autres
    organisations de santé et scientifiques
    ont en effet pointé du doigt notre niveau
    actuel de consommation de viande, lequel
    augmenterait le risque de diabète ,
    de maladie cardiaque et de cancer.
    L’Association européenne de santé publique
    (EUPHA), qui chapeaute les associations
    et instituts de santé publique de l’UE, a
    par ailleurs appelé à « augmenter la part
    des aliments végétaux dans nos assiettes
    et à réduire la consommation de produits
    d’origine animale afin de protéger notre
    santé » . En janvier 2019, un rapport publié
    dans The Lancet concluait qu’un régime
    alimentaire bon pour la santé et la planète
    passe par un « changement significatif de
    notre mode d’alimentation et notamment
    par la réduction de plus de 50 % de la
    consommation mondiale d’aliments mauvais
    pour la santé tels que la viande rouge, et par
    une augmentation de plus de 100 % de la part
    des produits sains tels que les noix, les fruits,
    les légumes et les légumes secs »
    TOUTEFOIS, CE SONT LES
    POLITIQUES AGRICOLES MISES
    EN PLACE PAR L’UE ELLE MÊME
    QUI ENTRETIENNENT CE
    SYSTÈME ALIMENTAIRE FONDÉ
    SUR LA VIANDE ET LES PRODUITS
    LAITIERS, ALORS QU’IL EST
    DÉCRIÉ PAR LES SCIENTIFIQUES
    ET SES PROPRES AUTORITÉS
    DE SANTÉ PUBLIQUE.
    Les trois quarts ou presque des terres
    agricoles européennes sont destinées à
    nourrir les animaux plutôt que les humains ,
    et environ un cinquième du budget annuel
    total de l’UE – soit entre 28,5 et 32,6 milliards
    d’euros – est versé aux élevages de bétail ou
    aux exploitations produisant des aliments
    pour les animaux . La surconsommation de viande et de
    produits laitiers contribue par ailleurs à
    la crise climatique actuelle. Le secteur de
    l’élevage est une cause importante de la
    déforestation , et il représente environ
    60 % des émissions directes de gaz à effet
    de serre liées à l’agriculture. Ces chiffres
    sont des raisons supplémentaires qui
    poussent diverses autorités à promouvoir
    un changement de nos comportements
    alimentaires en faveur d’un régime
    essentiellement végétal. Le rapport L’avenir
    de l’environnement mondial du Programme
    des Nations unies pour l’environnement
    (PNUE) publié en mars 2019 est la dernière
    étude en date à démontrer qu’une baisse
    de la consommation mondiale de viande
    réduirait significativement l’empreinte
    écologique de l’occupation des sols
    découlant de la production alimentaire, et
    ainsi son impact environnemental
    et climatique.
    SANS SURPRISE, LES
    IMPORTATIONS DE SOJA
    SONT LA PREMIÈRE CAUSE DE
    DÉFORESTATION IMPORTÉE
    DANS L’UNION EUROPÉENNE.
    UNE ANALYSE MENÉE PAR L’UE
    ELLE-MÊME A AINSI CONCLU
    QUE 47 % DE LA DÉFORESTATION
    IMPUTABLE À SES IMPORTATIONS
    EST LE SEUL FAIT DU SOJA .
    La solution ne réside pas pour autant
    dans la relocalisation de la production
    de soja sur le territoire européen. Et pour
    cause : près de 70 % des terres agricoles
    européennes (terres arables et prairies,
    soit environ 1,2 million de km2), sont déjà
    utilisées pour nourrir le bétail . Il faudrait
    mobiliser 110 000 km2 supplémentaires (une
    superficie équivalente à l’Autriche et à la
    Belgique réunies) pour cultiver la même
    quantité de soja que celle importée dans
    l’UE à l’heure actuelle . En d’autres termes,
    pour que l’UE puisse devenir autosuffisante
    en soja et autres cultures protéagineuses
    destinées à l’alimentation animale, au niveau
    actuel de la production de viande et de
    produits laitiers (sans compter la croissance
    annoncée dans les secteurs laitier, porcin et
    avicole), il faudrait convertir près de 30 %
    de l’ensemble – déjà restreint – des terres
    arables européennes utilisées à d’autres
    fins que pour la production animale . Un
    tel choix non seulement entretiendrait les
    effets de la surconsommation de viande et
    de produits laitiers sur le climat et la santé,
    mais pousserait également la production
    d’aliments destinés à la consommation
    humaine en dehors des frontières de l’UE,
    remplaçant ainsi potentiellement un facteur
    de déforestation par un autre.
    Si l’UE entend atteindre les objectifs de
    l’Accord de Paris et faire face aux dangers
    auxquels notre santé et la biodiversité sont
    de plus en plus exposées.
    L’UE DOIT AU CONTRAIRE
    CONSIDÉRABLEMENT
    RÉDUIRE SA PRODUCTION
    ET SA CONSOMMATION
    DE PRODUITS D’ORIGINE
    ANIMALE D’ICI À 2050 .
    Ce changement devra être incité par des
    mesures politiques, et notamment par
    une réforme en profondeur de la Politique
    agricole commune (PAC) afin que les
    subventions soient versées au secteur
    de l’alimentation végétale et de l’élevage
    écologique plutôt qu’aux fermes-usines type mille vaches…

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