Bien que la Russie, important fournisseur de blé sur la scène internationale, soit déjà bien avancée dans sa commercialisation, la perspective de limitation de ses exportations inquiète les opérateurs, entraînant des fortes hausses de prix.
En effet, la situation économique se dégrade dangereusement dans le pays. La Russie, qui tire une importante partie de ses revenus de la vente des hydrocarbures, est déjà fortement affectée par la chute des prix du pétrole. Ainsi, le baril de pétrole WTI s’affiche désormais sous les 60 dollars, soit une baisse de plus de 40 dollars depuis les plus hauts en début d’été entrainant une baisse des revenus du pays. De plus, l’Union européenne et les Etats-Unis ont pris des sanctions contre le pays à la suite du conflit qui a opposé la Russie à l’Ukraine, sanctions qui ont fragilisé l’économie. A la suite de ces sanctions qui pénalisent économiquement le pays, la Russie a aussi subi une violente fuite des capitaux étrangers déjà investis dans son économie. Par mesure de rétorsion la Russie a mis en place un embargo sur la majorité des produits alimentaires en provenance des pays à l’origine des sanctions, entraînant de l’inflation.
C’est là le passage de la crise économique au marché du blé. Afin de limiter cette hausse des prix, le gouvernement a annoncé qu’il allait faire tout ce qui était en son pouvoir pour limiter les exportations et satisfaire la demande interne. Cette information, a été suivie d’une annonce de l’organisme de surveillance vétérinaire et phytosanitaire, de limiter les certificats à l’export vers certaines destinations, entraînant une hausse des cours du blé en Europe.
Face à cette situation la filière céréales a deux possibilités. La première est de procéder à des ventes rapides et massives, en essayant de vendre le plus possible dans la crainte que les exportations soient interdites et essayer de récupérer le plus de revenu en écoulant le maximum de marchandises. Cette solution entraînerait alors une baisse des prix sur le court terme et ensuite une progression des cours. Autre solution, les producteurs du pays pourraient perdre confiance dans le rouble et préférer conserver le blé plutôt que de le vendre. Dans cette situation, les prix du blé devraient fortement progresser.
Quoiqu’il en soit, si la crise n’est pas réglée rapidement, ce qui semble difficile, les prix du blé devraient demeurer sous tension.
Il n'y a pas de commentaires pour le moment. Soyez le premier à participer !
les exports russes sont important en volume pour faire monter le prix du Wheat en dollar ?
j’ai l’impression que le prix physique n’as pas augmenter en proportion pour nos Blés ?