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La cicadelle des céréales

Le psammotettix alienus est un insecte suceur d’assez grande taille (3,5 à 4,5 millimètres) notoirement réputé pour être un ravageur d’automne sur les cultures de céréales et en particulier de l’orge.

L’adulte et la larve sont de couleur beige à vert brun et clairsemés de taches foncées ou de six bandes beiges longitudinales pour la variété la plus redoutable. Les yeux sont rouges ou brunâtres.

Cet insecte, qui peut sauter ou voler, est vecteurs de viroses. Il transmet notamment « la maladie des pieds chétifs ». Il est présent sur tout le territoire français.

Cycles du développement de la cicadelle des céréales

La dernière génération de la saison précédente (en novembre) s’installe et pond dans une plante hôte. Ces œufs en quantité vont y passer l’hiver avant d’éclore dans le premier mois du printemps sous formes de larves qui se transformeront en adultes au mois de mai.

Le psammotettix alienus propose trois à quatre générations par an, selon les conditions climatiques et la douceur de la région. Les automnes doux et secs sont favorables à son développement et les dernières générations sont généralement les plus nombreuses.

Les types de cultures touchées

La cicadelle des céréales est comme son nom l’indique un fléau pour le blé, l’orge, le maïs et l’avoine. Certaines variétés peuvent également s’attaquer à la vigne, d’autres à la canne à sucre ou au riz.

Les dégâts causés par la cicadelle des céréales

Ce sont généralement les deux dernières générations à naître qui, entre la fin de l’été et le début de l’automne développent « la maladie des pieds chétifs » et contaminent les parcelles en se nourrissant de la sève des végétaux qu’elles piquent. C’est donc un double effet : la sève est ponctionnée et le virus inoculé.

Dès le stade d’une feuille, certaines céréales comme le blé sont touchées. Les feuilles vont jaunir, flétrir, les pieds vont souffrir de nanisme pour certains, d’autres vont carrément périr.

Les pertes en rendement peuvent atteindre jusqu’à 20 quintaux par hectare.

Quand et comment intervenir contre ce ravageur ?

Il n’existe aucun moyen curatif : lorsque la plante est infectée, c’est trop tard. Combattre ce ravageur impose donc des actions préventives efficaces pour éviter la pullulation et l’appauvrissement de la récolte.

Un semi tardif est une première possibilité pour limiter leur présence, comme la destruction des résidus de culture et l’élimination des haies ou buissons en bordures de parcelle (et tous les graminées sauvages). La protection des semis par un insecticide s’avère également très efficace.

Pour prévenir, il faut observer : l’application à la lettre d’un modus operandi stricte est un bon moyen pour enrayer la prolifération. L’idéal est d’utiliser des pièges chromatiques en les inclinant légèrement (pour la circulation de l’eau) : ces plaques engluées jaunes attirent les insectes qui restent alors prisonniers.

  • Si au bout d’une quinzaine de jours aucun insecte n’a été capturé, le procédé peut être arrêté.
  • Si a contrario, une trentaine de cicadelles sont engluées par semaine, il est nécessaire d’intervenir en végétation en pulvérisant un insecticide rapidement pour empêcher l’insecte de contaminer les plants.

Si vous n’optez pas pour la pratique du piège chromatique, l’observation visuelle devra se concentrer lors des heures chaudes de la journée.

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