buses

La buse, fondement de la pulvérisation

Quelle que soit la complexité de l’appareil et le traitement réalisé, la buse est l’élément essentiel pour réussir une pulvérisation. Il existe différents types de buses mais la plus répandue est la buse à jet plat. Elle fait l’objet d’une normalisation à la fois dans ses performances et dans sa présentation.

La normalisation, une réalité en pulvérisation

La norme ISO 10625 normalise les caractéristiques de la buse. Les principaux éléments normalisés sont les suivants

– La buse est fixée sur un porte buse standardisé. Toutes les buses normalisées peuvent être montées sur ceux ci.

Le porte buse a également des dimensions normalisées. Il est constitué par un écrou à baïonnette permettant d’obtenir une orientation correcte de la buse lors du montage.

Le débit de la buse est normalisé. On y associe un code de désignation et une couleur.

Ainsi une buse 110 – 04 possède un angle du jet de 110°  à 3 bars de pression et un débit du jet de 0,4 gallon par minute à 40 PSI (soit 1,6 litre à 3 bars). La couleur associée et normalisée est le rouge.

Des caractéristiques non normalisées essentielles

L’angle du jet est généralement de 110° ou moins souvent de 80°. L’écartement entre les buses n’est pas normalisé mais il est couramment de 50 cm et très rarement de 33 cm. Ces deux caractéristiques déterminent la hauteur de la buse par rapport à la cible. On cherche en principe à obtenir un triple recouvrement pour obtenir une répartition homogène. La hauteur des buses par rapport à la cible varie entre 50 et 80 cm selon l’angle des jets.

La taille des gouttes, une donnée primordiale mais complexe à évaluer

La taille optimale des gouttes se situe entre 100 et 400 µm de diamètre moyen. Le type de traitement est aussi un facteur essentiel. Ainsi un herbicide à action foliaire doit impérativement toucher sa cible pour être efficace. Ainsi, en betteraves, on privilégie des gouttelettes de petite taille. Toutefois l’énergie cinétique emmagasinée n’est pas nécessairement suffisante pour atteindre la cible. Les gouttelettes en question sont soumises au vent qui les fait dériver. Pour lutter contre ce phénomène, il faut augmenter la taille des gouttes ce qui va à l’encontre de la bonne efficacité du traitement. Les constructeurs de buse ont donc mis au point des buses à limite de dérive dont l’objectif est de former un spectre de gouttes moins sensible à ce phénomène mais pas forcément adapter à tous les types de traitement.

Débit et pression, un couple inséparable mais inégal

Les lois de la physique sont incontournables en pulvérisation. Au champ plus votre vitesse augmente, plus le débit de la buse augmente dans les mêmes proportions pour maintenir votre dose à l’hectare constante. Vous constatez que votre pression augmente plus vite. En effet, vous devez avoir en tête que si le débit est multiplié par deux, la pression est multipliée par quatre. Si vous avez la sensation que votre débit de chantier est trop faible, la seule solution est de changer de buse, soit 72 buses sur une rampe de 36 mètres. Il vous faudra donc une bonne dose de motivation et disposer de la buse qui convient sur le porte buse. Ainsi, les constructeurs commencent à proposer des changements de buses automatisés pour maintenir une pression optimale quel que soit le débit !

En savoir plus : http://www.teejet.com/french/home/tech-support/nozzle-technical-information.aspx (nombreuses infos sur les buses, cliquez où vous voulez) ; http://www.nozal.fr/nozal (site de Nozal, ufabricant de buses) ; http://www.hardi-fr.com/fr/products/sprayer-components/nozzles/nozzle-selector/online-nozzle-selector (buses de chez Hardi) ; http://www.albuz-spray.com (site d’un autre fabricnt de buses).

5 Commentaire(s)

  1. Le changement de buse automatisée me semble un gadget un peu chère.
    Il set quand même simple de savoir la vitesse de travail possible en fonction de ces parcelles, ce qui permet d’ajuster son litrage hectare. Comme exemple en fonction de mes parcelles, en plaine 32, 35 l/ha, en pente 48, 50 l/ha. si besoin je commence les parcelles à 35 lt, je rajoute de l’eau de la cuve de rinçage et fini à 50.

  2. Vous avez raison sur le plan technique, mais sur la forme je ne suis pas d’accord! la tendance dans le matériel est de prendre en charge des réglages par des fonctions automatisées. Il s’agit d’une tendance de fond sur tous les matériels. De plus, certains automoteurs sont devenus plus confortables que les grosses berlines, certains sont conçus pour atteindre le seuil de 1000ha/jour, il faut donc travailler sur des plages étendues de vitesse

  3. La vitesse de pulvérisation n a t’elle pas un impact sur la qualité de pulvérisation ?

  4. Avec un pulvérisateur classique, l’augmentation de la vitesse engendre une montée de pression, vous augmentez votre vitesse de 20%, votre pression augmente alors 44%. votre taille de goutte se réduit fortement et la dérive est de plus en plus forte! Aujourd’hui toutes les machines sont à Débit Proportionnel à l’Avancement mais votre plage de variation de vitesse est définie par la taille des gouttes engendrée par la buse donc par la* pression*! Un utilisateur chevronné veillera donc à se limiter à une plage de pression durant son chantier donc définira une plage de vitesse d’avancement! Dépasser cette plage signifie donc changer de buse pour travailler dans de bonnes conditions

  5. Bonjour,
    Quelles est l’intérêt d’un écartement de buses de 250mm? On voit régulièrement ce genre de montage sur dés pulvérisateurs Australien. Mis à part pouvoir descendre plus la rampe, je ne vois pas…

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