La situation économique des différentes zones dans le monde entraîne de fortes variations sur les parités. Ainsi, alors que la situation reste morose en Europe, aux Etats-Unis, la situation est tout autre. En effet, le plan de relance mise en place par le gouvernement Obama semble porter ses fruits, puisque la situation s’améliore. Les derniers indicateurs de santé de l’économie américaine sont globalement satisfaisants. A l’inverse en Europe la situation est tout autre. Tout d’abord, la Banque centrale européenne a abaissé ses taux à un niveau historiquement bas en espérant stimuler les investissements, ceux-ci n’étant pas suffisants ces dernier temps. Ensuite, la croissance reste atone malgré les mesures prises par les pays membres. En effet, des pays comme la Grèce ne sont toujours par tirés d’affaire, et la situation semble se dégrader. D’autre part, le risque de déflation inquiète les investisseurs qui préfèrent se tourner vers des devises offrant des taux plus attrayants. Enfin, les investisseurs internationaux craignent que le conflit russo-ukrainien ne déteigne sur la zone Euro. Les capitaux sont donc attirés vers les Etats-Unis et fuient la zone Euro, entraînant une hausse du dollar et une baisse de l’euro.
Cette situation, bien que difficile sur le plan économique, est une aubaine pour les exportateurs en général, et pour les exportateurs de blé en particulier. En effet, grâce à cette baisse de l’euro, le blé européen améliore sa compétitivité sans aucune action. Ainsi, le blé français est parmi les plus compétitifs sur la scène internationale. D’ailleurs, la France est régulièrement sélectionnée lors des appels d’offres de l’Egypte, premier importateur mondial. A court terme, l’euro pourrait continuer à chuter, ce qui devrait permettre au blé français de maintenir cet avantage. Cela compense une partie du handicap lié à l’hétérogénéité qualitative de cette campagne.