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Depuis quelques jours, il n’est pas rare d’observer en Lorraine des parcelles d’orge et de blé qui virent progressivement au jaune, signe d’un fonctionnement perturbé.
Si l’on peut facilement écarter les hypothèses d’une phytotoxicité d’herbicides ou d’excès d’eau, les pistes d’une déficience nutritionnelle en azote ou d’une augmentation accrue de la compétition pour la lumière ne sont pas à exclure.
Sous l’effet des conditions climatiques toujours clémentes, la pousse des céréales se poursuit avec l’émission régulière de nouvelles talles qui finissent par générer un peuplement en excès.
Pendant la période de tallage, les besoins en azote sont faibles (50 unités en moyenne) mais cet élément peut parfois devenir limitant. Une biomasse élevée consécutive à un semis précoce, une forte densité ou des conditions favorisant la croissance, exigent des besoins plus importants.
Jaunissement de blé en sols superficiels (05/01/16 ; Waville-54).
Pas d’inquiétude cependant car ce sont les talles les plus jeunes qui sont logiquement les plus affectées, ces jeunes talles secondaires ne contribuant pas ou très peu au rendement. Cette carence temporaire agit finalement comme une régulation naturelle du futur nombre d’épis utiles.
De même, durant cette période, la nutrition azotée a très peu d’effet sur l’élaboration du nombre d’épillets totaux, déterminé avant tout par le climat.
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