L’ensilage d’herbe représente une activité non négligeable pour la SARL Coulon au printemps, et parfois même à l’automne, comme ce fut le cas en 2024. Pour optimiser les chantiers, les frères Coulon ont décidé d’investir dans un andaineur à tapis pour maîtriser avec précision la formation des andains, et en parallèle accélérer le débit de chantier de l’ensileuse.
L’ensilage depuis 1973
Depuis trois générations, la famille Coulon est aux manettes de l’entreprise. Le grand-père de Michaël et Guillaume Coulon avait commencé avec une cidreuse et une batteuse à la fin des années 40. Leur père a repris l’entreprise en 1985 avant de la confier à ses deux fils en 2006. Alors que Guillaume assure l’activité agricole, Michaël gère le TP.
C’est dans le terroir d’élevage nord mayennais, dans un rayon de 20 km autour de la commune de Champgenéteux qu’intervient la Sarl Coulon. Ici, l’herbe, et plus particulièrement l’ensilage, fait partie intégrante de la stratégie d’alimentation des exploitations bovines. « Il s’en fait de plus en plus » constate Guillaume Coulon, l’un des dirigeants de l’entreprise. À partir de la mi-avril, l’entreprise intervient avec ses deux ensileuses Krone, une 680 et une 580, pour réaliser les chantiers d’ensilage chez ses clients. Alors que ces prestations sont régulièrement contraintes par le temps à une époque où les précipitations sont fréquentes dans le nord de la Mayenne, l’ETA a décidé il y a 3 ans d’investir pour optimiser ses interventions. « Nous avons acheté un combiné de fauche Krone 870 et un andaineur à tapis Kuhn Merge Maxx 950 » se souvient l’entrepreneur. La fauche est réalisée à plat, puis l’entreprise propose une prestation d’andainage. L’andaineur à tapis permet de former des andains regroupant un minimum de 7,5 m lorsqu’il y a beaucoup de matière, 9,5 m en conditions normales, et jusqu’à 18/20 m s’il y a peu de fourrage dans la parcelle.
Pour la Sarl Coulon, la prestation d’andainage est un succès. Depuis 2021, les surfaces réalisées se sont stabilisées autour de 550 ha/an. « Chez certains clients, nous ne faisons que l’andainage. La fauche et l’ensilage sont réalisés par un autre intervenant » témoigne Guillaume Coulon. Face au débit de chantier de l’outil, certains agriculteurs « abandonnent » leur andaineur pour déléguer l’intervention, selon les dires de l’entrepreneur mayennais. « C’est une intervention qu’ils n’aiment pas faire, car ils ont l’impression de perdre du temps » assure-t-il.
Parc matériel de récolte
Succès également en termes d’organisation. « Lors de la fauche, notre chauffeur n’a plus besoin de faire des manœuvres dans les coins. Il fauche au plus rapide et c’est l’andaineur qui préparera les andains pour que l’ensileuse puisse les reprendre le plus facilement possible » constate-t-il. Dernier gain, mais pas des moindres, les chantiers d’ensilage ont gagné en débit. « Nous travaillons à 5 ou 6 ha/h avec les andains regroupant 9,5 m. Avant, nous devions ensiler des andains regroupant uniquement 6 m » se souvient-il. Le gain est encore plus important lorsque l’herbe est peu abondante et que l’andaineur regroupe jusqu’à 20 m d’herbe. Autre atout, un pick-up de 3 m suffit sur l’ensileuse, il n’est donc plus nécessaire de le décrocher sur la route.
Proposer une prestation avec un andaineur à tapis, c’est également assurer une manutention au petit soin du fourrage. « Sur les parcelles de luzerne, les clients sont contents de préserver les feuilles » constate Guillaume Coulon. En séchage, il assure également gagner une journée avec une meilleure répartition du fourrage au sol. Même constat pour les cailloux. « Un client nous demandait de l’autochargeuse sur une parcelle avec un peu de cailloux et depuis qu’il a essayé l’andaineur, il nous fait tout faire en ensilage » se félicite l’entrepreneur.
Timothée Legrand