paramoteur

Inédit, un paramoteur pour effrayer les corbeaux ou les pigeons

L’idée peut paraître insolite, il n’empêche, pour Patrick Meininger, membre de WikiAgri, il peut s’agir d’une des solutions à envisager pour se débarrasser de ces masses de corbeaux et corneilles qui déferlent sur les semis et créent de réels dégâts sur les récoltes.

Patrick Meininger a discuté avec de nombreux agriculteurs. Il est par ailleurs passionné de paramoteur, ce parachute à moteur que l’on peut apparenter à un ULM. Avec cet ustensile, il sait pouvoir voler à 2 mètres du sol, avec une autonomie de près de 2 h 30, donc en étant capable d’effectuer plusieurs passages sur des parcelles qui pourraient aller jusqu’à 1 kilomètre carré. De cette manière, il fait déguerpir les corbeaux, corneilles, mais aussi le petit gibier (lapins…). « Pour le gros gibier, je n’ai pas encore fait l’expérience, dit-il, mais ça doit marcher aussi.« 

« J’ai un travail par ailleurs, cette activité doit devenir un complément pour moi, précise encore Patrick Meininger. Je vais m’installer en tant qu’autoenterpreneur au printemps, et profiter de mes RTT pour avancer dans cette voie.« 

Le principe est assez simple en fait : il n’existe pas de solutions réellement satisfaisantes aujourd’hui pour lutter contre ces invasions de corbeaux. « J’ai vu certains agriculteurs utiliser des faucons, reprend notre interlocuteur, c’est peut-être ce qui marche le mieux, mais pour des populations réduites. En revanche, les épouvantails ne font pas longtemps peur, les corbeaux s’y habituent. » Sans parler qu’utiliser des prédateurs peut valoir des interventions d’écologistes. D’où l’idée d’effrayer les volatiles, par des vols de paramoteur à plusieurs reprises pendant une journée. Dérangés une fois, ils reviennent rapidement. Une deuxième fois, ils reviennent encore. Au bout de la troisième, ils se décident à aller plus loin.

Corbeaux sur maïs, mais aussi pigeons sur tournesols

« Cela pose un problème, admet Patrick Meininger. Les corbeaux qui partent d’une parcelle peuvent tout à fait aller sur celle du voisin. Pour cela, je n’ai pas de réponse. » Il faut aussi tenir compte des conditions de vol du paramoteur : la voile ne supporte pas la pluie, ni des vents supérieurs à 40 km/h.

« A l’heure actuelle, cette solution du paramoteur n’existe pas en France, ni même ailleurs à ma connaissance, conclut Patrick Meininger. Je vais la créer, et demander une rémunération pour cela. Mon intérêt est donc de faire les preuves de la technique. je pense être utile pour les maïs au printemps, mais aussi dans certains cas pour les tournesols au moment de la récolte, car ce sont alors des pigeons qui viennent se servir. »

Une idée originale en tout cas. A creuser ?

Et vous, qu’en pensez-vous ? Pour en débattre, rendez-vous ci-dessous dans l’espace « Ecrire un commentaire ».

En savoir plus : vous pouvez joindre Patrick Meininger au 06.71.42.73.96. Il habite dans l’Essonne, et peut se déplacer. Sur le même sujet : https://wikiagri.fr/topics/comment-reduire-les-degâts-de-corbeaux-efficacement-sur-les-semis-de-printemps/37 (un forum de WikiAgri où vous, agriculteurs, échangiez sur le sujet des dégâts de corbeaux).

Notre photo est issue du site www.paramoteur.fr. Elle montre donc un paramoteur passant au-dessus d’un champ, mais il ne s’agit que d’une photo d’illustration, pas encore de l’activité de Patrick Meininger.

2 Commentaire(s)

  1. BONJOUR

    Pratiquant moi même cette activité, je peux dire qu’ effectivement les vols dérangent les prédateurs. Par contre il est difficile de confirmer une efficacité de long terme.
    Par contre le paramoteur est très utile pour la photographie de dégâts de gibiers comme notamment ceux des cervidés dans les parcelles de colza ou autres.
    Un exemple dans du blé : https://picasaweb.google.com/104714856224192763611/2012_07_03DegatsGibiersPige?authkey=Gv1sRgCNbEwfvc3Zu3RA

    Quelques fois aussi les sécheresses de printemps laissent apparaître dans les cultures les fondations de constructions anciennes.
    Un exemple de villa romaine : https://picasaweb.google.com/104714856224192763611/2011_05_05ParaCuriosite

    Bruno A+

  2. Bonjour Après avoir réfléchi à la situation tous les répulsifs ont un coût qui ne résoud pas le problème de régulation des corbeaux et ne sont que des pis-aller. Les corbeaux décortiquent les graines de tournesol traité répulsif PF19 et autres. Le seul moyen que nous ayons trouvé jusqu’à ce jour est : une demande de destruction d’animaux nuisibles allant jusqu’à fin juillet puis une demande de chasse particulière jusqu’au 7 septembre. Un bon tireur pour régler le problème de surpopulation. Voir France Agricole du 25 07 2014. Le jour ou les chasseurs prendront conscience que 80% de leurs pertes en petits gibiers viens du corbeau beaucoup de problèmes seront résolus La difficulté étant l’assistance du chasseur sur le long terme nous en sommes à plus de 300 heures pour + de 700 corbeaux. La nature ayant horreur du vide il y en a encore au-moins 200 qui font des dégâts sur culture de melon et sur les têtes tournesols en attendant la maturité

Il n'y a pas de commentaires pour le moment. Soyez le premier à participer !

Article Précédent
Article Suivant