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HORSCH DÉVELOPPE SON CONCEPT D’OUTIL AUTONOME

L’autonomie des outils et leur automatisation sont deux sujets qui passionnent l’entreprise HORSCH. Alors que l’automatisation gagne du terrain dans le monde agricole, les technologies liées à l‘autonomisation permettant aux matériels de se déplacer et d’agir librement dans les parcelles ont encore beaucoup de chemin à parcourir. De nombreuses avancées sont toutefois visibles sur le marché dans ce domaine. Michael et Philipp Horsch travaillent sur ces deux sujets.

 
Schwandorf – 08 juillet 2021 – Au début des années 2000, la famille Horsch a acheté le premier système de guidage GPS d’AutoFarm. C’était le premier système RTK pour travailler au centimètre près. « Quand cela a fonctionné, nous avons immédiatement pensé : « Si cela est possible, il faut pouvoir conduire de manière totalement autonome“. Avec l’achat de l’actuelle ferme d’essai AgroVation en République Tchèque, nous avons eu la chance de nous impliquer dans le Control Traffic Farming (CTF – l’Agriculture à Passages Raisonnés). Nous avons rapidement réalisé que le CTF est principalement une question de planification. C’était un autre pas vers l’autonomie », dit Michael Horsch.
Pour Philipp Horsch, une grande partie de ce que l’on trouve déjà sous le terme d’autonomie relève plutôt de l’automatisation. « C’est la première étape avant l’autonomie. Les processus sur le terrain sont automatisés, à l’image des demi-tours en bout de champs et le potentiel de performance de la machine est pleinement exploité. L’autonomie consiste ensuite à être sur la route sans conducteur“ explique-t-il.
Trois éléments permettent aujourd’hui de travailler de manière semi-autonome : le système de planification des voies, le georepérage, c’est-à-dire un ensemble de barrières virtuelles, et la question de la sécurité. « Nous résolvons aujourd’hui ce dernier problème en ayant sur le terrain un pilote doté d’une manette de contrôle dont la tâche est de surveiller et d’intervenir en cas d’urgence. La télécommande est homologuée pour un rayon de 500 m. « , déclare Philipp Horsch. La prochaine étape à suivre est l’amélioration de la technologie des capteurs afin de pouvoir surveiller la machine, par exemple la détection d’éventuels bouchages. « Techniquement, nous travaillons sur différents concepts, car pour l’instant nous ne savons pas ce qui va se révéler utile. Ce que nous savons, c’est que nous devons faire fonctionner les différents concepts sur le terrain, nous entraîner et apprendre afin d‘évoluer. « , a déclaré M. Horsch.
Toutefois, les conditions nécessaires à l’autonomisation ne résident pas uniquement dans les innovations technologiques. La législation est importante. Actuellement, la route et les champs sont considérés de la même manière par le législateur. Pour Michael Horsch, il existe toutefois des différences, notamment sur la vitesse à laquelle on roule sur la route et dans les champs ou la question de la circulation en sens inverse. « La nécessité d’une redéfinition des règles et la pression de l’opinion publique sont telles que les conditions cadres sont enfin créées. Si nous séparons clairement la route du champ, nous pourrons rouler plus vite en parcelle. » Un autre point essentiel pour lui est l’homologabilité du concept de sécurité, c’est-à-dire des systèmes de caméra, de radar et de lidar. « Nous espérons que dans les prochaines années, les systèmes de sécurité seront développés au point de pouvoir être homologués. Techniquement, nous sommes réellement prêts. Pour l’instant, tout cela convient parfaitement à une opération de test pour acquérir de l’expérience. Nous devons tester les machines et les intégrer dans le processus d’exploitation », explique Michael Horsch.
La mise en oeuvre technique sera bientôt soutenue par la prochaine génération, qui grandira avec les conditions numériques actuelles. « La génération à laquelle j’appartiens qui opte pour des cabines entièrement climatisées et une carrosserie de luxe, touche à sa fin. La génération suivante est déjà dans les starting-blocks, âgée de 14 à 18 ans, elle a grandi dans l‘aire numérique. “ conclut Michael Horsch.
 
 
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