L’institut de statistiques américain (USDA) estime à 153 millions de tonnes (Mt) la prochaine récolte d’orge, soit une progression de 14 Mt en un an. Après trois campagnes en recul, les stocks de report monteront de nouveau car la consommation mondiale ne progressera, elle, que de 8 Mt.
Durant la prochaine campagne céréalière 2019-2020, l’orge concurrencera davantage le blé fourrager. Après plusieurs années déficitaires, l’USDA, l’institut de statistiques américain anticipe une production mondiale d’orge de 153 Mt alors qu’elle n’était que de 139 Mt durant la campagne qui s’achève. La production sera la plus élevée des dix dernières années.
Durant les précédentes campagnes, les cours des grains ont redonné de l’intérêt pour cette céréale. L’Union européenne récolterait 62 Mt (+ 6 Mt sur un an) et la Russie 18Mt. En pourcentage, la progression la plus forte est canadienne (+ 16,7 %) alors que l’Australie devrait retrouver une production plus conforme aux scores réalisés les années précédentes après une année de sécheresse très pénalisante.
Le commerce mondial se développera modérément au cours de la prochaine campagne (+1,6 Mt). Les deux pays moteurs seront le Maroc et l’Arabie Saoudite (+ 900 000 tonnes chacun). La Chine (7 Mt) achèterait aussi plus de grains (+ 500 000 t) mais elle sera, comme l’an passé, le second pays importateur d’orge (7Mt sur les 9 Mt consommées) derrière l’Arabie Saoudite (8,5 Mt).
Au total, 27,9 Mt d’orge seraient exportées durant la prochaine campagne. L’augmentation des volumes échangés est portée par l’Union européenne (6 Mt ; + 1 Mt), par la Russie (5,3 Mt, +0,5 Mt), l’Ukraine (4,5 Mt, +0,3 Mt) et l’Australie (5 Mt, +0,5 Mt).
Le bassin méditerranéen importera 3,8 Mt de grains en comptant la Jordanie (0,9 Mt). Le Maroc est le pays importateur le plus important (2,4 Mt) aux portes de l’union européenne. Sinon, le commerce mondial de l’orge est moyen oriental et chinois, très éloigné des bassins de production excédentaires.