Apparus au début des années 2000, l’assistance à la conduite en maintenant l’autoguidage révolutionne la façon dont on conduit les engins agricoles dans les parcelles. Ce mode d’utilisation des matériels deviendra sans doute un lieu commun d’ici quelques années. Toutefois, il est nécessaire d’avoir en tête quelques règles pour une bonne utilisation.
Dans une conduite manuelle, le chauffeur cherche naturellement à optimiser ses passages en utilisant des repères naturels pour assurer une conduite efficace et limiter les recroisements. Il cherche ainsi souvent une ligne droite lui permettant de maintenir un cap facile à suivre pour lui et sa machine. Les bords de champ courbes sont une des difficultés importantes dans des parcelles aux contours sinueux.
Lors de l’acquisition d’un système de guidage, l’utilisateur pense, à tort, pouvoir s’affranchir des règles de conduite qu’il a mis en œuvre depuis toujours. En pratique le travail en ligne droite doit rester la règle dès lors que cela est possible. On évite ainsi toutes les approximations de calculs et déboires lors du chantier.
La géométrie étant ce qu’elle est, toutes les firmes proposant du matériel de guidage travaillent avec des raisonnements de base identiques. On peut ainsi retenir deux grands modes de guidage : la ligne droite et la courbe identique.
Le mode ligne droite :
Imaginez vous en train de tracer une ligne droite avec une règle sur une feuille de papier. Pour être précis dans votre tracé, il vous faut identifier avec soin vos points A et B après les avoir choisis les plus éloignés l’un de l’autre. Vous réduisez l’incertitude du tracé sur votre feuille. Ces règles s’appliquent de la même façon sur le champ ! Pour le système de guidage, cela présente de très nombreux avantages, une droite est de longueur infinie, les parallèles sont faciles à déterminer avec exactitude et surtout, vous pouvez aller du passage n au passage n+ 2 ou n+ 3.
Les opérations de semis, de plantation, d’entretien des cultures sur le rang vont privilégier ce mode de guidage en ligne droite pour combiner précision et souplesse. Les outils peuvent ainsi travailler en planche sans source d’erreur liée au guidage lui même. Si la précision de votre position GPS est au rendez vous, votre capacité et votre confort de travail en seront décuplés!
Le mode courbe identique offre une capacité d’adaptation aux profils sinueux de certaines parcelles. Il permettra ainsi de terminer les chantiers et de raccorder les passages en ligne droite aux courbes. Si vous souhaitez véritablement travailler en courbe, il faut impérativement réfléchir à la référence que vous allez choisir. Le schéma ci-dessous illustre l’obligation d’avoir une stratégie car le système de guidage va devoir extrapoler le travail au-delà de la courbe. Ne sachant où aller, il tracera une droite tangente au dernier point de la courbe pour poursuivre sa trajectoire.
Au regard du schéma ci-dessus, on peut penser que le mode courbe adaptative serait plus judicieux. Sur le papier, c’est indiscutable mais en pratique il n’en est rien. En effet, le dernier passage constitue toujours la référence, on peut ainsi prolonger progressivement la courbe au fur et à mesure de son développement. La difficulté réside dans la qualité de ce dernier passage, toute erreur de trajectoire est enregistrée, reproduite voire amplifiée. Le mode courbe adaptative est le prototype de la fausse bonne idée !
Selon Clément Ansquin, conseiller technique à la CASA, le soin dans la préparation de sa saison de travail constitue la clé d’une bonne utilisation de l’autoguidage. Cela s’est traduit pour lui par une session de formation de trois jours où, avec ses collègues, près de 300 utilisateurs équipés ont pu bénéficier de 4 heures de pratique au volant d’un tracteur.
De retour sur l’exploitation, chacun a pu ainsi prendre le temps de faire le tour de son parcellaire pour identifier chaque parcelle, en délimiter avec précision les contours, choisir les références de travail (ligne droite et courbes). Cette opération, qui sera enregistrée une fois pour toutes, vous permettra de revenir sur le champ une fois les beaux jours arrivés pour travailler.
Vous prendrez ainsi le temps de repérer les bornages, d’identifier avec clarté les points A et B, de tracer avec soin les courbes de référence.
L’expérience démontre également qu’il est préférable de prendre ces références en bord de champ pour les déplacer vers l’intérieur de la parcelle en fonction des largeurs d’outils. On limite ainsi les sources d’erreur dans la prise de référence.
Comprendre que le guidage GPS est une méthode de travail plus efficace qu’un mode de conduite manuel est essentiel à sa bonne exploitation.
En savoir plus : http://www.casa-csm.fr/agriculture-de-precision
vous avez parfaitement raison, et votre réflexion démontre bien qu’il faut réfléchir avant d’agir avec un système de guidage ou d’autoguidage!
Et temps bien même que la première idée pour prendre ça parcelle ne soit pas la bonne….Rien ne vous empêche de retracer d’une façon différente la fois prochaine. En TCS ou Semis Directe il est conseillé de travailler avec un angle par rapport à la fois précédente, il y a bien changement, sans problème à se poser ( J’utilise une barre depuis plus de 10 ans et je trouve encore des améliorations dans les trajectoires….)
moi aussi je suis venu a la barre même avec 40ha
c est quand même un certain confort de travail
pour réaliser de traitement de nuit par exemple
encore faut il qu’il y ait une couverture gps
ca permet dans les prairies de faire de belles planches
je n ai ni coupure de tronçon ni modulation de doses
mais la notion de surface de la parcelle /surface traitée est non négligeable surtout dans le contexte de cette année ou l état de la culture est très irrégulier
les surfaces des parcelles trouvées lors du guidage sont très juste
je ne regrette pas mon investissement
j ai commencé par de vulgaires ligne ab
et de jour en jour je complique un peu
l an passé j ai pu avec cet outil semer un champ
en plusieurs fois
en fait après avec fait ma ligne A B te ma bordure
je suis allé faire le bout du champ humide avant que mon amie retourne a la traite ensuite la nuit m a pris ( semis de décembre) et je n ai pas eu de mal a me retrouver et terminer avec seulement 10cm de manque sans recroisement
un travail payant car pour les interventions du printemps il n y a qu’à suivre les rangs
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Si je peux me permettre, dans le schéma illustrant la courbe adaptative, il serait plus judicieux de commencer par le haut de la parcelle dans le cas présent, ce qui éviterait toute extrapolation de trajectoire 😉