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En Espagne, un site internet est consacré aux terres abandonnées, principalement par l’agriculture, et propose des offres alléchantes, à des prix défiant toutes concurrences, aux (futurs) retraités rêvant d’espace ou aux groupes touristiques.
On retrouve des articles sur ces « opportunités » juste que dans le Québec (vous avez les liens vers nos sources d’informations en fin d’article). Des hameaux, avec maisons et grands terrains, sont à l’abandon en Espagne. L’institut national des statistiques en recense près de 3 000, le plus souvent désertés et dénués, pour l’instant, des moyens de communication moderne. Mais avec un potentiel foncier réel, le soleil ibérique, et des tarifs qui tiennent compte des travaux à entreprendre.
Les hameaux en question vont parfois jusqu’à représenter des villages entiers. Ils sont majoritairement positionnés dans le nord de l’Espagne, en Galice, dans les Asturies et en Catalogne. Le site québécois d’investissements qui a mené l’enquête nous apprend qu’ils « dépérissent, souvent, depuis plusieurs décennies« .
La crise espagnole a incité à baisser les prix, et de fait une spéculation immobilière est née pour ces lieux. Deux profils de clients se font jour : des retraités, ou futurs retraités, souhaitant trouver des havres de paix et d’espace pour leurs vieux jours ; et des investisseurs dans le tourisme qui peuvent construire de nouveaux complexes.
Je vous cite une annonce, prise (presque) au hasard : dans les Asturies, un site de 475 hectares comprenant 10 maisons dont deux ont été déjà partiellement rénovées, avec vue sur la mer et terrain de chasse privé, est mis en vente 2 950 000 €… De quoi y aller en famille, s’associer avec ses meilleurs amis, ou pour une entreprise de tourisme avoir une base à moindre coût.
Ces terres pour le moins insolites sont le plus souvent issues de l’agriculture. L’activité économique s’est petit à petit estompée, l’exode rural a fonctionné à fond… Jusqu’à ce que l’on se rende compte, aujourd’hui, du potentiel de richesses de tout ce foncier. Il est devenu trop compliqué d’y reprendre l’activité agricole , car si ces terrains ont été abandonnés c’est souvent en raison d’aspects contraignants. En revanche, l’utiliser à des fins touristiques ou simplement de logement d’agrément, et donc refaire partir une forme d’économie en ces lieux reculés, c’est aussi une façon, pour l’Espagne, de sortir de la crise. Par sa ruralité.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Pour en débattre, rendez-vous ci-dessous dans l’espace « Ecrire un commentaire ».
En savoir plus : http://www.aldeasabandonadas.com (site espagnol des terres abandonnées, à acquérir) ; http://www.abandonedvillages.com (léquivalent, en anglais) ; http://www.conseiller.ca/nouvelles/insolite-et-si-vous-achetiez-un-village-en-espagne-41510 (article paru au Québec sur ces terres espagnoles, sur un site de services financiers et d’investissements).
Notre photo d’illustration ci-dessous est issue de la page Facebook des terres abandonnées en Espagne : https://www.facebook.com/pages/AldeasAbandonadascom/342220264152.
Par Antoine Jeandey
Journaliste professionnel depuis 1987. Rédacteur en chef de WikiAgri depuis sa création, en janvier 2012. Par ailleurs élu, adjoint au maire de Chaudon (commune rurale d'Eure-et-Loir, 1700 habitants). Co-auteur (avec Camille Beaurain) de "Tu m'as laissée en vie - Suicide paysan, veuve à 24 ans" paru au Cherche Midi éditeur.