La preuve est faite : on peut propulser des navires de croisière en remplacement du diesel. La compagnie de croisières norvégienne Hurtigruten a annoncé le 26 novembre qu’elle utilisera du biogaz pour alimenter plusieurs de ses navires.
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Il n’est pas produit avec des résidus des grandes cultures, mais ses capacités sont démontrées : le biogaz peut propulser des bateaux de croisière. Six navires du croisiériste Hurtigruten seront propulsés avec du biogaz liquéfié (BioGNL), issu de la dégradation de matière organique, en l’occurrence des résidus des industries piscicoles et forestières. « L’Europe du Nord et la Norvège disposent d’industries forestière et piscicole très développées, qui génèrent d’importants volumes de déchets organiques », a commenté Hurtigruten.
Un objectif de la stratégie verte de la compagnie en 2019 est le remplacement, sur ces navires, des propulsions traditionnelles au diesel par des moteurs à gaz et des batteries électriques. Ces bateaux « seront les premiers navires à fonctionner au bioGNL ».
Hurtigruten prévoit d’investir plus de 850 millions de dollars dans la construction de la flotte de croisière la plus verte au monde. « Notre objectif ultime est d’équiper nos navires de systèmes de propulsion zéro émission. Nous ferons littéralement appel à la nature pour propulser nos bateaux », a promis Daniel Skjeldam, directeur général d’Hurtigruten.
Par Antoine Jeandey
Journaliste professionnel depuis 1987. Rédacteur en chef de WikiAgri depuis sa création, en janvier 2012. Par ailleurs élu, adjoint au maire de Chaudon (commune rurale d'Eure-et-Loir, 1700 habitants). Co-auteur (avec Camille Beaurain) de "Tu m'as laissée en vie - Suicide paysan, veuve à 24 ans" paru au Cherche Midi éditeur. 
