Un cargo en provenance d’Iran s’apprête à décharger 30 000 tonnes d’urée à Bordeaux. Or, l’Iran est sous embargo international, et notamment européen. L’arrivée de cette marchandise est dénoncée par l’Unifa.
L’urée est un composant azoté qui sert d’engrais principalement pour le maïs. En France, on en utilise principalement dans le sud-ouest, également en Alsace. De nombreux pays en produisent, l’Egypte, l’Algérie, le Qatar… Et la France en importe à peu près 700 000 tonnes par an.
Les 30 000 tonnes venues d’Iran que l’on s’apprête à débarquer ne représentent donc, en soi, qu’une goutte d’eau dans l’ensemble. Mais l’Unifa (Union des industries de la fertilisation) dénonce de suite, avant même le déchargement du cargo (prévu pour la fin de semaine ou le début de la semaine prochaine), une concurrence déloyale. Il s’agit, selon le délégué général Gilles Poidevin joint au téléphone, de mettre de suite le hola avant que la situation n’empire.
Rappelons que l’embargo avec l’Iran, souhaité par l’Union européenne et de nombreux autres pays pour des raisons géostratégiques, ne prévoit aucun échange commercial, de quelque nature que ce soit, avec ce pays.
En savoir plus : http://www.engrais-agriculture.fr/competitivite-de-l-agriculture/respect-des-regles-de-concurrence/embargo-de-l%E2%80%99europe-avec-l%E2%80%99iran-et-pourtant-des-marchandises-vont-entrer-par-le-port-de-bordeaux (le communiqué de l’Unifa).