Comptes de l’agriculture 2022: l’embellie ne profite pas à toutes les régions.

La valeur de la production agricole est estimée à 97 milliards d’euros en 2022 et la valeur ajoutée produite à 41,7%. Celle-ci a progressé de 17,3 %, tirée par des prix agricoles qui ont fortement augmenté. Mais elle a augmenté dans toutes les régions excepté la Corse, la Nouvelle Aquitaine et le Centre Val de Loire.

Embellie, quelle embellie ? Selon l’Insee et le Compte provisoire de l’agriculture, la valeur de la production agricole est estimée à 97 milliards d’euros en 2022 et la valeur ajoutée produite à 41,7%. Celle-ci a progressé de 17,3 %, tirée par des prix agricoles qui ont fortement augmenté.

« En termes réels, déflaté par l’indice de prix du PIB (+ 2,9 %), le résultat brut de la branche agricole progresse de 11,7 % (après 16,7 % en 2020), souligne l’Insee.

Par actif non salarié, ce résultat brut a progressé de 14 % l’an passé après 18,9 % en 2021.

Comparé à 2010, le résultat brut de la branche agricole en termes réels est supérieur de 25%.

L’an passé, la ferme France a profité de la forte augmentation des prix agricoles pour augmenter la valeur ajoutée produite (41 Mds d’€) de 17,3 %.

Mais comparée à 1980, la valeur ajoutée brut au coût des facteurs et le résultat brut de la branche agricole en termes réels de la Ferme France sont en 2022 seulement équivalentes.

Seule la baisse continue du nombre d’actif non salarié permet d’accroître le revenu par agriculteur en activité.

A l’échelle des territoires, En 2022, la hausse du chiffre d’affaires et de la valeur varie d’une région à l’autre.

Parmi les treize régions métropolitaines, le Grand Est voit sa valeur ajoutée croître de plus de 60 % suivi par les Hauts de France. 

Les grandes régions de cultures ont davantage profité de la flambée des cours des grains alors que les prix de l’énergie et des engrais n’avaient encore entamé leur ascension. C’est la combinaison de l’augmentation de la production et des prix qui conduit le Grand Est à se situer à la tête des régions.

L’augmentation des prix des produits animaux a aussi profité à l’ensemble des régions mais la baisse des volumes produits en a limité l’impact.

La Nouvelle Aquitaine à la fois affectée par la grippe aviaire, le déclin de la filière laitière et la sécheresse est la seule région où la valeur ajoutée créée a fortement baissé (-8 %). La hausse des prix agricoles n’a pas permis de compenser la diminution des productions.

Le repli dans le Centre Val de Loire et de la Corse est moindre.