La tonne à lisier se présente sous forme d’une citerne en acier galvanisé fixée sur une remorque à un ou plusieurs essieux. Tirée par un tracteur, cette machine agricole semi-portée vise à l’épandage de déjections animales liquides (avec adjonction d’eau et liquéfiants) utilisées comme engrais organique et destinées à enrichir les sols de cultures.
Une tonne à lisier est équipée d’un système de pompage par bras latéral ou supérieur pour prélever la matière liquide depuis les lieux de stockage et d’un système de distribution pour l’épandage de l’engrais dans les parcelles. Un compresseur gère la pression et dépression des flux.
Il existe différents types de tonnes à lisier :
Il faut savoir que l’utilisation d’une tonne à lisier est régie par de nombreuses règlementations et doit répondre à plusieurs certifications. L’épandage de lisier mal maîtrisé peut s’avérer dangereux pour l’homme et l’environnement.
Il existe plusieurs méthodes pour épandre avec une tonne à lisier, dont les avantages et inconvénients ont longtemps fait débat : enfouisseurs, buses, ou pendillards sur rampe.
Les pendillards réduisent les mauvaises odeurs inhérentes au lisier, sont moins sensibles à l’effet du vent lors de l’épandage et proposent une plus grande largeur de travail, avec une répartition plutôt homogène. En revanche, ils reviennent plus chers que les buses à l’achat et à l’utilisation.
L’enfouisseur représente un budget supérieur aux deux autres solutions, mais il dispose d’avantages certains, comme l’absence d’odeurs et la valorisation du lisier.
Fourchette de coûts (comprenant achat et épandage) :
Il faut moduler ces coûts avec la réduction des pertes de matières engendrées par l’enfouisseur à disques et les meilleurs résultats obtenus sur culture par pendillards et enfouisseurs.
L’achat neuf peut s’avérer coûteux pour une exploitation seule, aussi la mise en commun des moyens auprès d’une Cuma (Coopérative d’utilisation de matériel agricole) représente une solution très avantageuse.
Pour peaufiner les choix, il faut simplement juger de la quantité de lisier à brasser, de la zone à épandre, du matériel pour tracter à disposition mais aussi des solutions de stockage.
La réglementation, sauf nouveaux changements, devrait imposer pour la saison culturale 2019-2020 une mise aux normes des matériels.
En effet, le Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (Prepa) pour 2017-2021 qui a été adopté en mai 2017 soumet notamment une « obligation à partir de la campagne culturale 2019-2020 d’utiliser des pendillards ou à défaut, d’enfouir les effluents dans des délais fixés en fonction de la nature et de la taille des élevages […] dans la perspective de supprimer l’utilisation des buses palettes à horizon 2025 et d’en interdire la vente à partir de 2020 ».
Il vaut donc mieux anticiper ces nouvelles lois et opter pour un équipement à pendillards.
En France, une marque est devenue le porte-drapeau des tonnes à lisier : Pichon. L’entreprise propose une large gamme de modèles neufs et assure un suivi des pièces détachés et des machines d’occasion conséquent. Chez Pichon, il est possible de trouver des tonnes à un, deux ou trois essieux et des citernes de toutes les contenances.
Joskin, Meyer-Lohne, Fliegl ou encore Mauguin Citagri proposent, dans leur gamme, des tonnes à lisier. L’allemand Annaburger fait, lui, dans les produits imposants.
Notre image ci-dessous est une copie d’écran d’une vidéo de Pichon.