L’ensileuse est le nom donné à une machine agricole destinée à récolter majoritairement le maïs d’ensilage, cultivé pour l’alimentation des animaux d’élevage. Ce matériel, principalement automoteur, fauche, découpe, broie et récolte les éléments de culture pour en faire du fourrage qui sera ensuite stocké.
Un seul passage est nécessaire puisque l’ensileuse projette via une goulotte (grâce à un système de soufflerie) les éléments de culture hachés dans une benne attelée à un tracteur se déplaçant à ses côtés, à l’image d’une moisson classique de céréales. L’ensemble peut également suivre l’automotrice. La benne peut aussi être posée sur un camion. Enfin, l’automotrice peut tracter la remorque elle-même.
Il existe deux grands types d’ensileuses, les modèles traînés ou attelés à un tracteur et, plus couramment, les machines automotrices, assez semblables à une moissonneuse-batteuse. Les ensileuses pour maïs sont, pour leur part, dotées d’éclateurs de grains.
Aujourd’hui, certaines ensileuses peuvent récolter jusqu’à 2 000 tonnes par jour, ce qui n’est peut-être pas nécessaire pour l’ensemble des exploitations agricoles. Il existe différentes gammes, épousant au mieux la taille des exploitations. Faites-vous conseiller par les revendeurs, et n’hésitez pas à faire établir plusieurs devis chez différents concessionnaires.
L’ensilage est un moment fatidique pour un élevage : il doit être effectué dans un cadre strict et, si possible, mesuré. La longueur de coupe et le pourcentage d’éclatement du grain doivent être pris en compte pour une alimentation animale équilibrée, digeste et suffisamment riche. Choisir l’ensileuse avec le meilleur éclateur est donc important, tout en gardant un rapport modéré entre le coût et les possibilités d’investissement. La recommandation actuelle est d’obtenir 70 % des grains de maïs coupés en morceaux de 4 millimètres.
Les équipements avant pour une ensileuse comptent diverses options, à commencer par l’outil de récolte. Un bec rotatif sera utilisé pour les céréales immatures comme le blé alors qu’un bec à maïs le sera pour la récolte du maïs ensilage.
Ces becs peuvent compter de 6 à 14 rangs. Là encore, leur usage dépend des besoins de l’éleveur et de sa volonté à tasser les silos.
Les pièces qui doivent être le plus souvent remplacées sont généralement situées sur les outils frontaux, qui sont le plus exposés aux corps étrangers (pierre, bois, etc). Ce sont elles qui sont le plus souvent sujettes à la casse.
Une ensileuse automotrice neuve peut coûter entre 150 000 et 400 000 euros, d’où une réflexion poussée à entreprendre au moment de l’investissement.
De nombreux éleveurs se rassemblent pour créer des Cuma (coopérative d’utilisation de matériel agricole), pour lesquelles il faut être au moins 4 adhérents. Ces structures permettent ainsi de mutualiser une machine achetée en commun. Elles peuvent également permettre aux éleveurs de payer un pilote pour ces machines, qui sera qualifié et permettra d’obtenir une récolte de meilleure qualité.
Ensiler peut revenir assez cher à la tonne de matière sèche récoltée, de 30 à 80 euros. Entrent variablement dans ces lignes comptables les coûts de stockage, de la main-d’œuvre, le prix du matériel d’ensilage utilisé et de son entretien, le transport, etc. C’est une véritable étude préalable qu’il faut mener pour justifier d’un achat ou d’une mise en commun. L’achat d’occasion constitue une alternative, y compris lors de la création d’une Cuma. Attention cependant au nombre d’heures de travail de l’ensileuse visée.