Le blé Euronext continue de s’ajuster à la baisse après la forte progression de la semaine passée. Le marché américain du blé toujours en berne n’aide pas le marché européen à se maintenir d’autant que les prévisions en mer Noire demeurent élevées.
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Malgré les très mauvais rendements observés en France, les perspectives porteuses de production sur le bassin mer Noire, avec une bonne progression des récoltes, minimisent l’impact des pertes attendues en Europe de l’Ouest.
Blé
Outre la France, l’Angleterre reste également sous surveillance avec des rendements revus en baisse par l’institut MARS à 8.09 t/ha, soit une baisse de -9.9% par rapport à l’an passé. Les conditions pluvieuses des mois de mai et juin dans les grandes régions productrices du Sud de l’Angleterre ont pénalisé la bonne maturité des cultures. Par ailleurs, le spread conséquent entre le blé Euronext et le blé Chicago a poussé un certain nombre d’opérateurs à vendre des lots sur Euronext et à acheter du Chicago. Les volumes traitées depuis le début de la semaine sont ainsi conséquents, en particulier sur l’échéance septembre et décembre 16 sur le marché à terme d’Euronext.
Maïs
L’Inde est à nouveau sur le marché pour acheter 150 000 t de maïs. Les origines mer Noire seront sans doute privilégiées, du fait de leur forte compétitivité. Le marché du maïs évolue peu. Les conditions clémentes sur la Corn Belt américaine laisse en effet, pour l’instant, présager de bons rendements sur la prochaine campagne américaine. Déjà sous pression en raison des qualité fourragère des céréales à paille et sans soutien de la part du maïs américain, qui reste sur ses plus bas autour des 4.20 $/bu sur l’échéance septembre à Chicago, le maïs européen affiche des prix en léger repli.
Orge
Les récoltes d’orges d’hiver désormais terminées confirment des rendements et des PS décevants partout en France. En Angleterre, la situation est similaire avec des rendements inférieurs de 0.5 t/ha à ceux obtenus l’an passé. Néanmoins, les prix marquent un repli face à des disponibilités en hausse pour les céréales fourragères et une dynamique à l’export qui parait à ce jour complexe pour les mois à venir.