Sèvres, le 29 juin 2018 – Le retrait des néonicotinoïdes, annoncé pour Juin 2018, remet en question la totalité des stratégies appliquées jusqu’à présent sur céréales dans la lutte contre les pucerons et les cicadelles, à l’automne. Pour y faire face, Adama propose une solution qui a réponse à toutes les problématiques soulevées : l’insecticide Mavrik Flo/Talita.
Jusqu’à présent, les traitements de semences à base de néonicotinoïdes assuraient une protection efficace contre les ravageurs d’automne, notamment les pucerons, qui transmettent des viroses telles que la jaunisse nanisante (JNO) sur orge et, dans une moindre mesure, les cicadelles, vecteurs de la maladie des pieds chétifs, sur blé. Protégée depuis le semis jusqu’au stade 5 feuilles, la culture ne nécessitait de traitement supplémentaire en végétation que lorsque les circonstances donnaient lieu à une forte pression. Cette nouvelle réglementation change la donne et il va falloir renouer avec des pratiques quelque peu oubliées : la surveillance des cultures et l’application, au moment opportun, d’un insecticide foliaire.
Quels ravageurs pour quelle nuisibilité ?
Sur orge, la jaunisse nanisante (JNO) peut provoquer jusqu’à 70 quintaux de perte de rendement par hectare et aller, dans certains cas, jusqu’à la perte de la récolte (Source : Arvalis). L’infection primaire est due au puceron ailé, qui transporte le virus et contamine les plantes. Elle est ensuite relayée par le puceron aptère. C’est donc l’infestation par les pucerons qui détermine l’ampleur de la maladie.
Sur blé, la maladie des pieds chétifs peut provoquer jusqu’à 40 quintaux de perte de rendement par hectare (source : Arvalis). Le virus responsable est transmis par la cicadelle.
Il n’existe pas vraiment de méthode alternative aux insecticides. On peut limiter les risques en évitant les semis trop précoces, pour décaler la période de sensibilité des céréales par rapport aux vols de pucerons et de cicadelles. Mais cette méthode a ses limites, parmi lesquelles le risque d’une mauvaise implantation si l’automne se révèle précocement froid.
Concernant l’évolution variétale, à ce jour, seules 3 variétés d’orges sont tolérantes à la JNO (DOMINO, AMISTAR et RAFAELA) et elles ne conviennent pas à toutes les situations pédoclimatiques. En outre il n’y a pas de variété brassicole disponible.
Devant la nécessité de recourir à la phytopharmacie, Adama propose l’insecticide Mavrik Flo/Talita, à base de tau fluvalinate, une molécule unique et robuste, qui permet de gérer les pucerons cicadelles. Celui-ci permet aux agriculteurs d’adopter des pratiques responsables tout en se simplifiant la vie et en préservant leurs rendements.
Pour un positionnement optimal des interventions
L’efficacité du traitement étant conditionnée au positionnement correct de son application, il est indispensable de se livrer à une double surveillance : celle de la croissance et du stade de la céréale, celle de la présence du ravageur. C’est ce qui permet de déclencher l’intervention et de choisir le moment d’application permettant le meilleur résultat possible.
Concernant les pucerons, l’observation est parfois difficile parce qu’ils se cachent au pied du feuillage. Il faut préférer les observations par beau temps et en début d’après-midi, circonstances dans lesquelles ils sont les plus visibles. Le seuil d’intervention est défini à plus de 10 % des pieds avec au moins 1 puceron ou plus de 10 jours de présence constatée.
Pour les cicadelles, on aura recours soit au piégeage par plaques engluées jaunes, soit à l’observation, soit aux pièges connectés E-Gleek. Avec le piégeage, l’intervention est recommandée quand on atteint 30 individus capturés par semaine. A l’observation -réalisée dans la période la plus chaude de la journée- le traitement est préconisé si une forte activité est constatée (observation sur 5 places de la parcelle faisant sauter devant soi au moins 5 cicadelles par place). Les pièges connectés permettent quant à eux de visualiser à distance l’arrivée des vols.
Tous les outils d’aide à l’observation sont proposés par Adama. Un réseau d’information sur les bonnes pratiques insecticides (www.reseau-BPI.com) est également accessible à tous.
Les essais menés par Arvalis montrent que, dans un contexte favorable à la présence de pucerons, au moins deux interventions foliaires sont nécessaires pour remplacer un traitement de semence. En effet, les pyrèthres n’étant pas systémiques, les feuilles apparues après un traitement ne sont pas protégées. Il faut donc un passage supplémentaire si le seuil d’intervention est toujours dépassé au stade de croissance suivant le précédent traitement.
Depuis plusieurs années, des essais sont mis en place par Adama. Ils montrent l’importance d’un positionnement optimal des interventions dans le succès du traitement. (Voir encadrés).
Lutter contre les ravageurs tout en préservant les auxiliaires
Si on a tendance à penser prioritairement aux auxiliaires volants (comme les coccinelles, les chrysopes) les auxiliaires du sol, moins visibles, sont en réalité plus nombreux et ont un impact plus important sur la régulation des populations de ravageurs.
Les carabes et staphylins par exemple, sont en effet des prédateurs efficaces des pucerons, limaces, et coléoptères dont une partie du cycle de vie se réalise au sol.
Il est important de noter que ces auxiliaires sont présents toute l’année dans les parcelles, notamment à l’automne, lorsque la végétation est peu développée.
Pour lutter contre les pucerons et les cicadelles (généralement entre 1 feuille et début tallage) il est donc capital d’utiliser un insecticide respectant les équilibres naturels pour agir de façon responsable.
Le Tau-fluvalinate a un bon profil toxicologique sur les auxiliaires de culture, qui permet de respecter les équilibres naturels (Etude en semi-field, 2014 et 2015). Il permet ainsi un contrôle efficace des pucerons et des cicadelles, tout en préservant les équilibres naturels. Carabes, staphylins, pourront prendre le relais pour lutter contre les ravageurs.
Préserver ses rendements, se simplifier la vie
Grace a une bonne efficacité sur puceron et cicadelle, Mavrik Flo permet aux agriculteurs de préserver leurs rendements et de se simplifier la vie. Son absence de classement toxicologique permet de le mélanger avec d’autres produits comme des herbicides, et ainsi de gagner du temps s’il y a besoin de coupler 2 interventions.
Il est également très simple d’utilisation : il s’emploie à la dose unique de 0.15 litre/ha sur céréales à l’automne avec 3 applications possibles sur l’ensemble de la saison. Il est également utilisable sur de nombreuses autres cultures et ravageurs toute l’année (colza, pomme de terre, tournesol, pois). Il a enfin un IFT unique de 0,75 à l’automne sur céréales ce qui permet de réduire l’IFT.
T1 et T2 sont appliqués sur des populations aux seuils adéquats et les nouvelles feuilles sont protégées. Il n’y a aucun symptôme de jaunisse dans les modalités traitées. Intensité de 2 pour le témoin et 0 pour les autres modalités.
Les insecticides testés ont des efficacités assez similaires. C’est donc le fait d’intervenir au bon moment, et pour cela de réaliser une observation régulière, qui permet de contrôler les populations de pucerons. Il faut traiter quand le seuil est atteint et réintervenir, surtout si on est passé au stade végétatif suivant.
En savoir plus :
https://www.adama.com/france/fr/mieux-nous-connaitre/adama-en-france.html