Aujourd’hui, le monde agricole se voit de plus en plus attaqué par différents lobbies écologistes. Alors que la COP 21 s’est tenue récemment à Paris, il me parait nécessaire de rappeler le rôle fondamental qu’a eu, depuis la nuit des temps, l’agriculture sur l’environnement.

Quelques grands penseurs se veulent être les seuls défenseurs de l’environnement face à une agriculture qui ne le serait pas. Mais les arguments du monde agricole sont imparables. Depuis des siècles, l’agriculture a façonné le territoire hexagonal : de la cime des montagnes pyrénéennes aux Causses du Massif Central en passant par les plaines et les vallées cultivées, les agriculteurs ont su s’adapter et tirer le meilleur parti des ressources que leur donnait la nature. La France n’est pas la Forêt Amazonienne ni le Pôle Nord, la main de l’homme est partout et cela depuis des centaines d’années. Je dirais même que si les paysages du pays le plus touristique au monde sont ce qu’ils sont aujourd’hui c’est grâce à la main crevassée de générations de paysans. Il est anormal que des individus triant quelques déchets ou faisant quelques mètres par jour à vélo dans des villes aseptisées croient sauver le monde. Malheureusement, ce lobby environnementaliste est de plus en plus présent et s’oppose systématiquement au monde agricole. L’environnement et la terre sont le capital de l’agriculteur qu’il cherche avant tout à préserver pour les générations futures.
Les affaires qui ont éclaboussé récemment le monde de l’élevage et notamment celui de la production de viande sont scandaleuses. Mais le citoyen doit faire la part des choses et être conscient que l’éleveur français est responsable et pense avant tout au bien-être de ses animaux. Au-delà de la consommation de viande, c’est bel et bien l’environnement qui est préservé grâce aux éleveurs. Nos grandes races de bovins viande et d’ovins viande participent au maintien de nombreux milieux ouverts. Si la consommation de viande venait à chuter, que deviendrait les bocages normands et les estives du Massif Central ? L’élevage est souvent la seule option pour entretenir ces vastes territoires parfois difficiles, et surtout il constitue la seule économie de campagnes reculées. Alors, quand les biens penseurs me disent que l’élevage pollue, je leur réponds qu’il entretient aussi la majeure partie des prairies qui stockent de façon importantes du CO2 à l’origine de l’augmentation des températures. Des données qui sont rarement mises en avant, au détriment de l’élevage.
« Veut-on d’une France en friche
ou d’une France entretenue et reconnue pour ses paysages ? »
A grand coup de campagne de pub de plusieurs millions d’euros, la voix du lobbying écologiste est bien plus entendue que la voix du monde agricole. Ce monde agricole qui est désarmé et désabusé. Chacun doit se rendre compte que notre agriculture française est vertueuse pour la nature et pour l’économie. Elle permet à des hommes et des femmes de vivre et d’entretenir des territoires qui nourrissent aujourd’hui la population française avec une production de qualité.
Au-delà de ces lobbies qui l’accablent, l’agriculture se voit aussi imposer de nouvelles contraintes. Je veux parler des prédateurs, une véritable catastrophe, qui s’installent dans des contrées françaises où l’agriculture peine à dégager un revenu, où les productions sont les plus fragiles, où l’agriculture est la plus vertueuse et où elle est la seule économie possible. S’il se propage davantage, le loup sera bientôt le fossoyeur de l’agriculture de montagne et le premier tributaire de cette catastrophe sera une déprise des zones les moins favorisées avec un enfrichement dévastateur pour l’environnement. Alors, aujourd’hui je demande au citoyen de se poser les bonnes questions ? Veut-on d’une France en friche ou d’une France entretenue et reconnue pour ses paysages ? Réfléchissez et laissez travailler les paysans, ils vous le rendront !
Ci-dessous, un paysage de Lozère, agricole, entretenu, et néanmoins environnemental…