Après un hiver relativement sec, les craintes de sécheresse printanière battaient leur plein et inquiétaient les producteurs sur l’état du blé déjà stressé par la vague de froid de la première quinzaine de février. Toutefois, les importantes précipitations du mois d’avril ont apaisé les inquiétudes et ont pesé sur les cours du blé la semaine dernière. En Europe, l’échéance novembre 2012 a ainsi perdu 10 €/tonne sur Euronext.
Aux Etats Unis, la situation est similaire, les conditions climatiques sont aujourd’hui favorables alors que le sec et les risques de gelées faisaient parler d’eux plus tôt dans la saison. Ainsi, la récolte de blé qui commence avec trois semaines d’avance s’annonce plutôt bonne notamment au Kansas où la production pourrait atteindre un plus haut depuis neuf ans. Conséquence : les cours du blé à Kansas City perdent près de 5 % sur la semaine et sont au plus bas depuis 21 mois.
Dans l’hémisphère nord, seul le bassin Mer Noire pose aujourd’hui question. En effet, un puissant anticyclone est centré sur cette région caractérisé par un temps sec et chaud. Ce temps est aujourd’hui de bon augure pour avancer dans les semis de printemps mais il ne faut pas que cela dure trop longtemps au risque de voir le scénario de 2010 se répéter. La pluie ne devrait donc pas tarder à se faire attendre et le temps sur cette région pourrait bien souffler le chaud et le froid sur les marchés !
Par Sebastien Techer
Analyste AGRITEL 
