Depuis 2015, la coopérative Noriap propose à ses adhérents un service de gestion pour compte de parcelles. Baptisé Agraé, ce service trouve les prestataires pour réaliser les interventions culturales et suit les parcelles du semis à la récolte.
Lancé en 2015, Agraé est une nouvelle forme de services agricoles, proposée par la coopérative Noriap. Grâce à cette gestion pour compte de parcelles, les travaux sont délégués à une Entreprise de Travaux Agricoles, le suivi technique et administratif est assuré par Agraé. Ainsi, l’exploitant se décharge du suivi au quotidien, tout en restant le décisionnaire. Il choisit son assolement et le type de conduite qu’il attend pour ses cultures, décide du prestataire qui effectuera les travaux, puis missionne Agraé pour concrétiser ses directives. « Travailler avec Agraé ne change pas le statut juridique de l’exploitation, précise Christophe Oste, le responsable de ce service. Il n’y a pas de transferts de responsabilité ».
Pour ceux qui ne peuvent pas gérer le quotidien
Agraé vient seconder les doubles actifs, comme les futurs retraités qui veulent lever le pied tout en gardant leur exploitation dans l’attente d’une installation. Comme la durée du contrat s’adapte aux besoins de l’exploitant, Agraé peut être une solution de renfort, par exemple en cas de longue maladie. Agraé intervient également quand un agriculteur veut intégrer à son assolement une nouvelle culture avec des besoins en matériel particulier, ou pour prendre en charge un ilot éloigné. « Ça peut être une solution simple en attendant qu’un échange parcellaire permette un regroupement », témoigne Christophe Oste. Même s’il ne réalise pas lui-même les travaux, l’agriculteur garde un œil sur ce qui a été réalisé grâce à Smag Farmer, un logiciel destiné à la gestion des exploitations, à la traçabilité et au respect des obligations de déclarations sur lequel l’ETA enregistre tous les travaux réalisés.
Un contrat sur mesure
Un contrat, construit sur mesure, fixe les engagements de l’agriculture et d’Agraé. « Nous adaptons nos prestations aux besoins, insiste le responsable d’Agraé. En fonction de sa disponibilité, l’exploitant peut choisir d’effectuer certaines interventions ou au contraire vouloir tout déléguer ». Les travaux sont confiés à une ETA, qui s’engage à respecter une charte : agrément phyto à jour, utilisation de Smag Farmer, respect de toutes les obligations légales et de traçabilité…
Faire appel aux services d’Agraé coûte de 15 à 30 €/ha/an selon les missions effectuées. A cette somme, il faut ajouter le paiement de l’ETA. Dans un itinéraire « céréales », le coût des travaux s’établit dans une fourchette de 350 à 450€/ha. Dans un itinéraire « céréales + betteraves », la moyenne tourne entre 500 et 600 €/ha. Si l’assolement comprend aussi des pommes de terre, on passe à une moyenne de 600 à 700€/ha.
Si le service Agraé a un coût, il permet aussi de contenir le coût des intrants, achetés groupés et au meilleur moment, et les charges de mécanisation. « Nous estimons qu’avec Agraé, il est possible de faire 100 à 150€ d’économies sur le poste intrants par rapport à la moyenne régionale » chiffre Christophe Oste. Le responsable d’Agraé estime la marge nette hors prime PAC entre 100€/ha pour des céréales et 1.000€ en pommes de terre.
https://www.agrae-services.fr/
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