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Jaunissement des céréales, l’eau principal responsable

La pluviométrie enregistrée depuis début octobre est sans aucun doute la cause du jaunissement actuel des parcelles de céréales.

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Dans ces parcelles, on assiste soit à une présence persistante d’eau dans les zones hydromorphes, soit à un entraînement des herbicides à action racinaire de type flufénacet (FOSBURI, TROOPER).


Graphique 1 : Cumul de pluviométrie depuis le 20/09 – station météo de Metz (1975 – 2014)

Au-delà de 3 jours d’ennoiement, les pertes peuvent être sévères.

En chassant l’air du sol, l’excès d’eau induit une carence en oxygène (asphyxie par hypoxie) au niveau des racines, avec de nombreuses conséquences sur la croissance de la plante (mauvais fonctionnement des cellules, pas d’assimilation des éléments minéraux, mauvais ancrage).

Les zones d’accumulation d’eau ou les mouillères (sous-sol argileux empêchant le drainage) sont logiquement les plus atteintes.

Les conséquences d’un excès d’eau sont liées au temps de présence de l’eau. 3 à 4 jours d’ennoiement en surface du sol suffisent pour noyer une céréale. Le risque est alors d’observer un flétrissement des feuilles et l’absence de développement de la talle normalement attendue.

En deçà de 3 jours, les plantes peuvent survivre mais le risque est qu’elles restent chétives car ralenties dans leur croissance par une diminution d’apparition du rythme des feuilles et des talles.


Une phytotoxicité des herbicides provisoire

Le flufenacet présent dans des produits comme le TROOPER ou le FOSBURI est un herbicide absorbé par les racines et l’hypocotyle. Lors d’une application par conditions climatiques très humides (cumul supérieur à 15 mm dans les 2 jours suivant le traitement) une phytotoxicité peut parfois être observée. Elle s’exprime par un jaunissement provisoire des feuilles et un recroquevillement des jeunes feuilles et sera d’autant plus marquée que les préconisations de traiter sur des semis réguliers avec une profondeur minimale de 1,5 cm n’ont pas été respectées.

Des phénomènes temporaires qui n’ont cependant pas d’effet sur le rendement.

Pascaline PIERSON (ARVALIS – Institut du végétal)

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