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Une série d’incendies criminels contre des éleveurs alsaciens

Pour la deuxième fois en 5 mois, le bâtiment de paille des frères Better, à Aspach-le-Haut dans le Haut-Rhin, a été détruit par un incendie criminel. Dans la même zone, à 15 kilomètres à la ronde, 4 autres fermes d’élevage ont subi le même sort durant cette période. Actes d’un malade incendiaire ou attentats extrémistes vegans ? Le témoignage de Sébastien Better.

Sébastien et Philippe Better sont frères, ils tiennent le Gaec Better, à Aspach-le-Haut dans le Haut-Rhin. Leur élevage de charolais bio compte 350 vaches. Et ils ne se connaissent pas d’ennemis véritables. En tout cas, certainement pas au point de détruire leur outil de travail. Pourtant, au mois de mai d’abord, et ces jours derniers ensuite, ils ont été victimes d’un incendiaire. Tout le fourrage de l’hiver, près de 900 bottes de pailles, viennent ainsi de partir en fumée, sans parler des deux tunnels reconstruits à la hâte pour les conserver après le premier incendie.

5 fermes en tout subissent le même sort dans un rayon de 15 kilomètres

Ce deuxième attentat tombe d’autant plus mal qu’il fait suite à un été où la sécheresse a sévi, et donc où les réserves de paille sont rares dans le secteur. En gros, c’est la catastrophe ! « Je ne sais pas ce qu’il se passe dans notre secteur, témoigne Sébastien Better. Quatre autres fermes d’élevage ont eu aussi leurs bâtiments de paille incendiés. » Les faits ont eu lieu vers 21h30, « très peu de temps après que je sois passé devant ce bâtiment. Vraisemblablement, j’ai été observé. L’incendiaire a attendu que je sois parti… » La partie habitat de la ferme ne donne pas, en effet, directement sur le bâtiment en question, d’où une forme d’impunité pour un acte lâche et délibéré. Au passage, si l’élevage du Gaec Better est constitué de charolaises, les autres fermes touchées sont elles plutôt laitières : si l’on a affaire à un vegan extrémiste, il s’attaque donc indifféremment aux éleveurs de races à viande ou laitières, et s’il s’agit d’un malade incendiaire alors peut-être ne fait-il même pas cette différence…

Face à l’adversité, pour tenir, il va falloir racheter de la paille. « Nous sommes en bio, reprend Sébastien Better, mais en l’occurrence, il s’agit de la paille pour la litière d’hiver, pas pour l’alimentation. Donc nous pouvons acheter de la paille non bio, notre cahier des charges l’autorise. Heureusement, sinon nous n’aurions aucune chance de nous en sortir !« 

Plus question de bâtiment pour l’instant (« avec les assurances, ça prend du temps…« ), donc « on fera au plus pressé, la paille que nous récupérerons nous la mettrons dehors sous bâches« . Avec bien sûr la peur au ventre, et quelques nuits blanches en perspective, à surveiller les bâches en question.

Une cagnotte en ligne pour aider le Gaec Better à survivre

Pour racheter de la paille, alors que la trésorerie a déjà dû faire face à l’adversité du premier incendie (sans parler de la crise bovine), une cagnotte solidaire a été lancée sur internet, sur le site Leetchi. Celles et ceux qui veulent participer aux efforts des familles touchées par ces incendies volontaires pour s’en sortir peuvent aller sur ce lien : Cagnotte, incendie volontaire ferme Better.


Si vous n’arrivez pas à cliquer pour la cagnotte en ligne, voici le lien en toutes lettres : https://www.leetchi.com/c/incendie-volontaire-ferme-better

 

La photo de l’incendie ci-dessous nous a été fournie par la famille Better.

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