Selon le Conseil international des céréales, 62 Mt de grains seraient produites en plus au cours de la prochaine campagne 2021-2022. Pour autant, la hausse de la production sera juste suffisante pour couvrir la demande mondiale.
Au cours de la prochaine campagne, la production et la consommation de grains vont battre de nouveaux records. La hausse de 62 Mt de la production de céréales estimée par le Conseil international des céréales (CIC) sera juste suffisante pour équilibrer les marchés au million de tonnes près. Les stocks de report resteraient inchangés à la fin de la prochaine campagne 2021-2022 (609 Mt) car la demande mondiale croîtrait quasiment au même rythme.
Les productions de céréales de tous les pays sont donc nécessaires pour nourrir la planète. Aussi, la réforme de la Pac ne peut se faire au détriment de ses capacités d’exportations. Ces ventes de céréales participent à l’équilibre alimentaire de la planète.
Dans son dernier rapport, le CIC a publié ses prévisions de production de l’ensemble des céréales pour la prochaine campagne 2021-2022. Selon lui, la planète produirait 2 286 millions de tonnes (Mt) de céréales en 2021-2022, soit 62 Mt de plus que la campagne actuelle. Le record de production de 2020-2021 (2 224 Mt) serait ainsi battu.
Cependant, ces prévisions reposent en partie sur des déclarations de surfaces ensemencées dans les semaines à venir. Les semis de maïs débutent ce mois-ci et les céréales à pailles de printemps sont juste semées.
La conjoncture des marchés des céréales a bien changé en quelques mois. Les prix des grains se sont nettement redressés. Aussi, les agriculteurs des pays producteurs qui vendent aux cours mondiaux leurs céréales, profiteront des prix élevés dès la récolte. Ils seront en mesure de couvrir leurs coûts de production.
Selon la Commission européenne, « les perspectives sont favorables pour tous les secteurs agricoles….Compte tenu de l’augmentation prévue de certaines productions animales pour 2021, on s’attend à ce que la demande d’aliments pour animaux croît de 0,7% en 2021/22 par rapport à 2020/21, souligne l’institution dans un rapport rendu public la semaine dernière. La demande d’aliments pour animaux pourrait alors atteindre 163,8 Mt et 6,7 Mt d’orges pourraient être maltées ». La réouverture des restaurants et des cafés va relancer la production européenne de bières.
Par ailleurs, la Commission européenne souligne l’évolution encourageante des relations commerciales de l’Union européenne avec les pays tiers. En effet, les États-Unis et l’UE ont convenu de suspendre temporairement les droits de douane liés aux litiges qui opposent les deux puissances économiques dans l’industrie aéronautique au début du mois de mars 2021. Par ailleurs, un accord de commerce et de coopération entre l’UE et le Royaume-Uni a été conclu fin 2020 même s’il reste à en préciser quelques contours.
Voici par production de céréales les prévisions du CIC pour 2021-2022:
– La production mondiale de blé est estimée à 789 Mt. Elle augmenterait ainsi de 15 Mt sur un an. Mais cette hausse ne bénéficierait pas aux huit principaux pays exportateurs de blé. Ils en récolteraient 385 Mt comme en 2020.
Autrement dit, les 15 Mt de blé récoltées en plus en 2021 seraient produites dans reste du monde, notamment en Inde et en Chine, où elles seraient consommées et stockées.
Toutefois, l’Union européenne produirait 111 Mt (+ 8Mt sur un an) tandis que la Russie ne réitérerait pas, l’an prochain, son record de 2020 (76,9 Mt ; – 9 Mt sur un an). La taxation des céréales à l’export démotive les agriculteurs russes à cultiver autant de céréales que l’an passé.
Par ailleurs, les principaux pays exportateurs de blé n’en vendraient que 172 Mt à des pays tiers, soit 6 Mt de moins mais ils s’apprêtent à consommer 223 Mt de blé (+7 Mt sur un an),
– La première estimation de la production mondiale de maïs en 2021-2022 porte sur 1 193 Mt (+54 Mt sur un an). La Chine serait en mesure d’en récolter 267 Mt, soit 7 Mt de plus sur un.
Mais les pays moteurs de la croissance de la production mondiale de maïs sont les Etats Unis et l’Ukraine (+ 31 Mt). L’Argentine et le Brésil seraient encore victimes des répercussions de l’El Nina au début de la campagne.
Toutefois, l’augmentation de la production mondiale de maïs (+48 Mt hors Chine) serait juste suffisante pour couvrir la hausse de demande (901 Mt) et les exportations (186 Mt). Aussi, les stocks de report de ces pays resteraient, sur un an, quasiment inchangés (88 Mt).
Enfin la Chine serait en 2021-2022 le premier pays importateur au monde de maïs (22 Mt) tout en poursuivant sa politique de réduction de stocks. Estimés à 161 Mt, ils diminueraient de 11 Mt.
– Toujours selon le CIC, la production mondiale d’orges (153,6 Mt) fléchirait de 3 % en 2021-2022. Les reculs à la marge de la demande mondiale et des échanges commerciaux permettraient d’équilibrer le marché de l’orge. A l’échelle mondiale, les stocks de report resteraient quasiment inchangés.
– La production mondiale de sorgho (63,5 Mt) croîtrait de 2,2 Mt. Les trois principaux pays exportateurs (Australie, Etats-Unis et Argentine) porteraient cette hausse.
– Enfin, le CIC estime à 24,6 Mt (- 4% sur un an) la production mondiale d’avoine et à 13,2 Mt celle de de seigle (-10 % sur un an). L’Union européenne ne récolterait que 7,5 Mt de seigle (- 0,5 Mt sur un an).
Dans le bassin méditerranéen, les conditions de cultures sont bien plus favorables que l’an passé, notamment en Italie. L’Union européenne serait ainsi en mesure de récolter 8,1 Mt (1,4 Mt en France ; +0,1 Mt sur un an) et l’Afrique du Nord 6,1 Mt (+0,9 Mt sur un an) grâce au retour du Maroc (1,8 Mt ; +0,8 Mt sur un an).
Mais les échanges commerciaux de blé dur se contracteraient (8,2 Mt ; -200 000 t) car les pays du Maghreb pourvoiraient davantage à leurs besoins.
En 2021-2022, le Canada resterait le premier pays producteur au monde de blé dur (6,4 Mt).
Notre illustration ci-dessous est une photo Adobe (photoagriculture – stock.adobe.com) et montre le port céréalier de Rouen.
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Non seulement les surfaces agricoles françaises sont sous exploitées mais en favorisant les cultures sèches on détruit les sols : un sol sec c’est un sol mort donc un désert !
Nos champs sont des capteurs d’énergie solaire (photosynthèse) il est totalement aberrant d’avoir des panneaux solaires et de ne pas s’en servir l’été. La photosynthèse c’est l’énergie du vivant qui entretient tous les cycles (eau carbone, etc …) mais surtout régule le climat : des surfaces sans eau ou sans végétation stockent 60% de l’énergie solaire alors qu’une surface végétale évacue la chaleur par son évapotranspiration !
Toutes les villes sont en train de faire des réserves d’eau pour végétaliser l’été, ce qui est un tabou depuis Sivens va devenir une obligation et même une question de survie ! Tout la régulation thermique de l’atmosphère se fait grâce au cycle de l’eau et 70% des pluies continentales proviennent de l’évapotranspiration, c’est la sècheresse des sols qui dérègle le climat et non pas le dérèglement climatique qui dessèche les sols !
L’arbre (le feuillus) régule le climat sur les continents depuis des millions d’années par sa forte évapotranspiration (70% des pluies reçues), quand on plante des arbres c’est pour la génération d’après, une haie dans un champ sec c’est une goutte d’eau dans le désert !
L’urgence est à la végétalisation massive des surfaces l’été donc avec des couverts implantés le plus tôt possible après les moissons et pas en fin d’été, il faut mettre fin aux multiples mensonges des « écologistes » : la végétation ne consomme pas d’eau elle apporte les pluies, nos sècheresses et nos inondations ne sont pas les conséquences du dérèglement climatique mais bien les causes : Inondation c’est quand l’eau repart trop vite vers la mer, sécheresse c’est quand elle est repartie trop vite …
Même les castors savent que pour avoir de l’eau l’été il faut retenir l’eau l’hiver dans les bassins versants avec des barrages …
Pendant des millénaires les humains ont construit pour retenir l’eau douce sur les continents, il aura fallu quelques années à l’administration pour détruire le réseau hydrologique français au nom d’une continuité écologique qui n’existe plus puisque le résultat est conforme au plan d’actions : les rivières sont ravagées par des crues de plus en plus fortes et les poissons migrateurs vont apprendre à marcher pour remonter les rivières sèches l’été.. Tous les ans les indemnités sécheresses et inondations nous coutent des milliards (sans parler des vies humaines … ) alors qu’avec quelques millions on résoudrait en même temps les deux problèmes. Sans oublier l’énergie propre que peut fournir une turbine associée à une retenue, en France nous avons largement de quoi doubler notre production hydroélectrique !