
Trouver le bon équilibre sur la gestion de l’eau
Si l’irrigation est nécessaire pour un bon développement de la mogette vendéenne, un trop plein d’eau peut également être fatal à la culture. « Nous apportons 120 mm en 4 à 5 passages. Il faut un apport régulier car les racines ne sont pas profondes, mais avec des quantités qui ne permettent pas le développement des maladies » indique Nicolas Danieau. Le semis à partir de la mi-mai est également une étape critique. Les haricots sont implantés dans une terre réchauffée à partir de la mi-mai à 2 cm de profondeur. « Cela permet d’avoir une levée rapide pour éviter des dégâts en cas d’orage. Lorsque la mogette sort de terre, elle peut vite se casser en cas de précipitations abondantes » assure le vendéen. Ces conditions de semis permettent aussi d’assurer une levée régulière qui garantit une maturité homogène. La récolte a lieu à partir de la fin août lorsque les grains atteignent 15 à 17% d’humidité. « Si c’est trop sec, les mogettes vont être plus dures à cuire relève-t-il. La culture est d’abord arrachée, avant d’être andainée de nuit. 3 jours à 1 semaine plus tard, la parcelle est battue à l’aide d’une moissonneuse-batteuse spécifique équipée d’un pick-up et d’un tambour ».
Une culture aux nombreux avantages
Au-delà de la fierté de perpétuer une production régionale, la mogette a également l’avantage d’étaler le travail au printemps puisque son semis a lieu après celui du maïs. « Il faut aussi dire ce qui est. C’est une culture rémunératrice » souligne Nicolas Danieau. Pour ne pas déstabiliser l’équilibre offre/demande, l’organisation de producteur de la Cavac ajuste les surfaces chaque année en fonction de la demande. « L’an dernier, les stocks étaient vides suite à la crise sanitaire. Nous avons augmenté les surfaces et grâce à de super rendements, nous avons pu refaire les stocks. Donc cette année, nous allons diminuer les surfaces » analyse le vendéen.
Une ferme à dominante céréales
Culture de mogette en Vendée – © Cavac
Auteur : Timothée Legrand