L’échantillonnage d’un lot de blé en vue d’apprécier sa qualité est très dépendant de la distribution des constituants au sein du lot. Dans certains cas, elle peut être très hétérogène. Le travail du grain permet de réduire cette hétérogénéité.
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Certains contaminants des céréales, comme les mycotoxines, présentent des distributions hétérogènes au sein d’un lot. De fait, l’incertitude liée à l’échantillonnage est bien supérieure à celle observée pour des constituants intrinsèques des grains (comme la protéine), qui sont répartis de manière plus homogène dans le lot. Ceci conduit parfois à des erreurs dans l’appréciation de la qualité du lot, erreurs qui peuvent avoir des répercussions importantes sur sa valeur.
Toute action qui serait de nature à diminuer l’hétérogénéité permettrait donc de réduire ces erreurs d’appréciation.
ARVALIS – Institut du végétal a mesuré l’impact du travail du grain réalisé chez les organismes stockeurs sur l’hétérogénéité d’un lot en suivant l’évolution de la dispersion de deux critères : la teneur en déoxynivalénol (DON) et la teneur en matière azotée totale (MAT).
Pour ce faire, la superposition de plusieurs lots de blé tendre présentant des valeurs en DON et MAT différentes a permis de simuler une réception à la moisson. Ce lot a ensuite fait l’objet d’une succession d’assemblages et de transilages. A chaque étape, des échantillons sont prélevés puis analysés afin de déterminer leurs teneurs en DON et en MAT.
Les coefficients de variation obtenus sont largement supérieurs en DON qu’en MAT ce qui confirme une dispersion supérieure pour le critère DON.
Dans le détail, les mesures de dispersion des données au cours des différentes phases d’assemblage et de transilages montrent que le travail du grain usuel pratiqué par l’organisme stockeur (un assemblage suivi d’un transilage) permet de réduire l’hétérogénéité d’un lot. Mais des manipulations supplémentaires n’ont pas d’effet significatif.