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Politique agricole commune 2014, juin sera chaud !

Le mois de juin, le dernier sous présidence irlandaise de l’Europe, doit être celui d’une grande avancée sur la Pac 2014-2020. C’est en tout cas ce qu’espèrent les responsables agricoles, qui craignent la présidence suivante, celle de la Lituanie.

L’Irlande est connue pour être une contrée agricole, la Lituanie moins. Et surtout, la manière de penser n’est pas la même entre le pays occidental, européen depuis longtemps, et l’oriental, qui était sous influence soviétique avant 1991. Il s’agit donc d’entériner au plus vite l’adoption du budget de la Pac 2014-2020.

Car il existe ainsi plusieurs tiroirs dans ce meuble complexe. Le budget général de la Pac tout d’abord, c’est de celui-là dont je vous parle dans cet article. L’attribution à chaque pays ensuite, et là WikiAgri vous a informé en exclusivité sur la perte sèche de 6 milliards d’euros pour la ferme France, voire même un peu plus. Et enfin l’utilisation des aides, et dans cette dernière case nous savons que la part du rééquilibrage, au détriment des céréales et en faveur de l’élevage, reste en cours de négociation.

Mais avant d’en arriver là, encore faut-il que le budget global soit adopté. Et c’est bien de cela dont il sera question tout au long de ce mois de juin. Les menaces de l’Angleterre de quitter l’Europe ont été suivies, en guise de compromis, d’une baisse globale de budget. De 993 à 960 milliards en général, et plus précisément de 420,7 à 373,2 milliards d’euros pour l’agriculture européenne sur la période 2014-2020.

C’est ce budget qui doit – « à tout prix » disent les responsables agricoles européens – être adopté avant la fin juin. Les dernières pierres d’achoppement concernent le degré de verdissement de cette nouvelle Pac, qui aura par ailleurs le mérite de redéfinir clairement le statut d’agriculteur, de telle façon que des fonds de la Pac ne servent plus, comme vous le révélait WikiAgri, à construire des terrains de golf ou des aéroports.

Le Copa-Cogeca lance #votefarming

Le lobbying est donc dès à présent à son summum. Le syndicat européen des producteurs et des coopératives, le Copa-Cogeca, prépare ainsi différentes actions, à la fois de promotion (rien de tel qu’une dégustation de bons produits des terroirs pour obtenir les faveurs des décideurs bruxellois) mais aussi sous la forme de manifestations. Pour intéresser le grand public, le Copa-Cogeca a également lancé un concours avec des questions sur l’agriculture européenne permettant de remporter des lots, concours mis en avant à travers une campagne d’affichage (notamment dans le métro bruxellois) mais aussi sur les réseaux sociaux sous le mot-clé #votefarming. Plus il y aura des réponses venues de tous les pays, plus le poids du Copa-Cogeca dans les négociations sera renforcé.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Pour en débattre, rendez-vous ci-dessous dans l’espace « Ecrire un commentaire ».

En savoir plus : http://www.copa-cogeca.eu/img/user/files/Compet_FORM_FR.pdf (le questionnaire du concours #votefarming du Copa Cogeca). Retrouvez le mot-clé sur Twitter, ainsi qu’un événement créé sur Facebook : www.facebook.com/events/167759876719447.

2 Commentaire(s)

  1. Qu’en est-il des autres intervenants de l’agriculture européenne ? Que font-ils ?

  2. On vous informera au fur et à mesure, tout va se précipiter à partir de la mi juin…

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