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Paris, capitale de la bière et du houblon

Du houblon sur les murs parisiens, de l’orge à Vincennes. La mairie de Paris accompagne l’essor de brasseries artisanales parisiennes. Elle a lancé un appel à projets pour développer la culture du houblon sur les murs de dix sites de la capitale.

A Vincennes, aux portes de Paris, de l’orge a été moissonnée l’été dernier et une première récolte de houblon a été engrangée mais cette dernière est insuffisante pour accompagner l’essor des brasseries parisiennes. Même si on ajoute les productions des premières houblonnières murales implantées dans le cadre des « Parisculteurs », le programme lancé en 2016 visant à développer l’agriculture urbaine à Paris.

Paris, l’ancienne capitale de la mousse du XIXe siècle, renoue ainsi avec son passé oublié. La ville compte aujourd’hui 4 micro-brasseries professionnelles ainsi que quelques enseignes – des restaurants et des pubs – qui brassent elles-mêmes leur propre bière. Et de nouveaux projets sont dans les tiroirs.

Au printemps prochain, une houblonnière doit notamment être créée sur les toits de l’Opéra Bastille et une micro-brasserie sur place permettra de fabriquer jusqu’à 8 000 litres de bière.

Mais pour amplifier le phénomène, la mairie de Paris a lancé un appel à projets spécifique pour implanter des houblonnières sur 10 sites municipaux, productives en septembre 2018. Un kilomètre de murs est mis à disposition.

La capitale poursuit ainsi « sa démarche de végétalisation et de favorisation des circuits courts ». Depuis 2016, « la ville et ses partenaires se mobilisent en effet pour végétaliser 100 hectares de bâti d’ici 2020 dans la capitale, dont un tiers consacré à l’agriculture urbaine ».

Trente-trois entreprises, acteurs publics et parapublics propriétaires parisiens sont d’ores et déjà engagés aux côtés de la ville pour contribuer à la végétalisation du bâti parisien et le développement de l’agriculture urbaine.

Trente-deux projets ont alors été retenus pour développer des projets d’agriculture urbaine et de végétalisation du bâti du patrimoine de la ville, du département et des partenaires.

L’an passé, le programme de végétalisation est de nouveau étendu sur 43 nouveaux sites et copropriétés. Auquel s’ajoute Chapelle international, « le site emblématique de plus de 7 000 mètres carrés, bâti sur mesure pour accueillir un nouveau projet d’agriculture urbaine ». 

Conséquence de ces appels à projet successifs, la conversion de plusieurs sites parisiens à l’agriculture urbaine.

Au niveau – 2 du parking souterrain de la rue Raymond Queneau, Théo Champagnat, co-fondateur de la start-up Cycloponics, s’est lancé dans la culture de pleurotes, shiitake et d’endives. Selon lui, 80 tonnes de champignons et 200 tonnes d’endives devraient ainsi être produites chaque année dans les tréfonds du parking.

Toujours à Paris, le jardin créé sur la toiture du gymnase Jean Dame dans le 2e arrondissement est un avant-goût du vaste projet de végétalisation des toits et des terrasses engagé par les Parisculteurs.

Dans le 12e arrondissement, la « Ferme Lachambeaudie » cultive des plantes aromatiques, des poivrons et des tomates en hydroponie (racine dans un substrat liquide). Elle est basée sur les toits du centre médical de la RATP, à mi-chemin entre l’église Notre-Dame de la Nativité de Bercy et les voies TGV de la gare de Lyon.

En 2012 déjà, Nicolas Bel et son associé Nicolas Marchal, tous deux ingénieurs agronomes, ont investi le toit de l’école AgroParisTech, en plein cœur de Paris. Avec l’aide du musée du Vivant et de l’INRA, ils ont transformé cette vaste terrasse de 800 mètres carrés en un potager expérimental.

En savoir plus : http://www.parisculteurs.paris (site de Les Parisculteurs).

Notre photo de houblon ci-dessous est une archive issue de Fotolia, lien direct : https://fr.fotolia.com/id/182877095.

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