Lutter contre le piétin échaudage : Retardez les semis

Avec un semis tardif, la croissance du champignon, responsable du piétin échaudage, aura plus de chance d’être freinée par le froid.

Les techniques culturales ont une influence limitée dans la lutte contre le piétin échaudage. L’impact du mode de travail du sol n’est pas constant selon les années. Le labour dilue le mycélium mais il
peut également entraîner l’inoculum sur des surfaces plus importantes. Au global, le travail du sol est considéré comme sans effet. Il faut juste éviter les sols soufflés après le semis par un rappuyage, car ces sols aérés, favorisent les contaminations par le piétin échaudage qui y trouve l’oxygène dont il a besoin et peu de gaz carbonique qui lui est néfaste. Ainsi, le piétin échaudage est moins fréquent en sol tassé ou lorsque l’aération du sol est faible.

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Seul joue un rôle important la date de semis : plus le semis est précoce, plus le risque augmente de voir le champignon se développer aisément. En effet, le piétin échaudage est favorisé par des séquences de températures douces associées à des périodes de pluies au cours de l’automne. Une date de semis précoce allonge la période favorable aux infections primaires.

Miser sur le froid hivernal

Les années à hivers froids lui sont peu favorables. Décaler la date de semis peut donc permettre de limiter l’apparition de séquences favorables. Les semis tardifs de fin novembre ou décembre sont généralement moins exposés aux attaques car les températures sont plus froides à cette époque. Question densité, mieux vaut éviter les fortes densités afin de limiter la probabilité de contact entre les racines et le champignon. Plus que la densité de semis en tant que telle, c’est l’importance du chevelu racinaire qui conditionne la présence et la transmission du piétin échaudage. Le champignon progresse principalement par le contact de racines en racines.