pr sidentielle 2017

Les dix enseignements du vote agricole du 23 avril 2017

Même si, jusqu’à présent, on a peu de données électorales concernant le vote des agriculteurs le 23 avril, on peut néanmoins tirer quelques enseignements du premier tour de l’élection présidentielle.

Pour quel candidat ou quelle candidate les agriculteurs ont-ils voté le 23 avril au premier tour de l’élection présidentielle, du moins pour ceux qui se sont déplacés jusqu’aux urnes ? A ce jour, il est difficile de le dire car les résultats pour cette catégorie socioprofessionnelle sont encore peu nombreux. On devrait néanmoins en savoir davantage dans les jours, voire les semaines qui suivront le second tour. Par ailleurs, le peu de données dont on dispose nous permettent tout de même de tirer quelques enseignements de ce premier tour.

Le vote agricole « caché »

(1) Le premier enseignement de ce premier tour est que l’analyse du vote agricole se heurte désormais à la difficulté d’obtenir des données sur le comportement électoral des agriculteurs compte tenu de la faiblesse de plus en plus grande de leurs effectifs. On peut même parler d’une certaine forme de vote « caché », qui n’a bien entendu rien à voir avec ce qui était dit avant le premier tour à propos d’un soi-disant vote « caché » en faveur de François Fillon ou Marine Le Pen, ou du moins d’un vote peu visible.

En 2007, dans l’enquête réalisée par l’Ifop pour le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) et le ministère de l’Intérieur dans le cadre du Panel électoral français, les agriculteurs figuraient encore parmi les catégories socioprofessionnelles référencées, mais avec tout de même la mention suivante : « effectifs inférieurs à 50 individus : ces résultats sont à interpréter avec prudence en raison de la faiblesse des effectifs ». En 2012, le sondage dit « jour du vote » du même institut (Ifop) ne mentionnait plus les agriculteurs, mais seulement les artisans ou commerçants. C’est la même chose en 2017 dans le sondage jour du vote de l’Ifop où il n’est question que de travailleurs indépendants. Désormais, la plupart des enquêtes d’intentions de vote ou « jour du vote » ne mentionnent plus les agriculteurs. Ceux-ci sont agglomérés dans la catégorie des indépendants avec les artisans, les commerçants et les chefs d’entreprise.

Cela s’explique aisément. D’après l’Insee, entre 2005 et 2015, les agriculteurs exploitants sont passés de 2,4 % du total des personnes en emploi à 1,8 %. Une étude récente du Cevipof indique également qu’au 1er janvier 2016, les agriculteurs exploitants représentaient seulement 1,6 % des actifs et 0,9 % de la population de 18 ans et plus inscrite sur une liste électorale. Si l’on y rajoute les agriculteurs à la retraite, on aboutit à 2,3 % de la population de 18 ans et plus.

Or, les enquêtes d’intentions de vote sondent généralement 1 000 personnes et plus. Le dernier sondage avant le premier tour de la présidentielle réalisé, par exemple, par l’institut Elabe (19-20 avril) l’a été sur la base d’un échantillon de 1 445 personnes inscrites sur les listes électorales. Si l’on part des estimations du Cevipof, cela signifie que figurent dans l’échantillon d’Elabe 330 employés, 260 ouvriers, 170 cadres et moins de 30 agriculteurs. Il est évident que, dans un tel cas de figure, la représentativité des agriculteurs interrogés apparait peu significative. Ce n’est bien entendu pas un problème spécifique aux agriculteurs. On ne dispose pas davantage de résultats électoraux pour les médecins, les policiers, les enseignants ou les boulangers si aucune enquête spécifique n’est commandée à un institut de sondage.
 

(2) En ce qui concerne l’actuelle élection présidentielle, on dispose de trois types de données. Les premières sont les enquêtes d’intentions de vote réalisées directement auprès d’agriculteurs. BVA a ainsi réalisé une enquête pour Terre-net du 31 mars au 10 avril 2017 auprès d’un échantillon de 889 agriculteurs inscrits sur les listes électorales.

Les secondes sont les enquêtes d’intentions de vote réalisées auprès d’un échantillon représentatif de la population française inscrite sur les listes électorales, mais dont les effectifs sont suffisamment importants pour que l’on puisse avoir un nombre non négligeable d’agriculteurs en son sein. Dans le cadre de la campagne présidentielle de 2017, l’institut Ipsos interroge ainsi régulièrement pour le Cevipof un panel de 25 000 Français sur une période assez longue (novembre 2015-juin 2017). Ce sont des effectifs’bien plus élevés que dans les enquêtes d’opinion traditionnelles et cela permet d’avoir un échantillon de quelque 300 agriculteurs, soit un peu plus de 1 % du total. Des données relatives aux intentions de vote des agriculteurs ont ainsi pu être divulguées en février et en mars dernier par le Cevipof.

Enfin, les troisièmes sont les enquêtes réalisées le jour du vote. A priori, pour le moment, aucune de celles qui ont été diffusées publiquement ne contiennent des données concernant le vote des agriculteurs. Néanmoins, lefigaro.fr a publié des résultats émanant de l’Ifop le 29 avril qui doit certainement provenir d’une enquête menée le jour du vote (graphique 1). Des données complémentaires devraient donc être sans doute divulguées prochainement à ce propos.

Graphique 1 : vote des agriculteurs et moyenne nationale au premier tour de l’élection présidentielle en 2017 en pourcentages des suffrages exprimés Sources : ministère de l’Intérieur (moyenne nationale), Ifop (vote des agriculteurs).
 

(3) On ne dispose pas, à ce stade, d’une estimation du taux de participation des agriculteurs le 23 avril dernier. On peut néanmoins supposer que l’abstention a été assez forte dans cette catégorie socioprofessionnelle, du moins plus élevée que d’habitude alors que, traditionnellement, les agriculteurs figurent parmi les catégories qui votent le plus.

Le Cevipof indiquait ainsi en février que 52 % des agriculteurs interrogés pourraient s’abstenir. En mars, ce taux était encore de 49,6 % pour les agriculteurs exploitants. Dans les deux cas, il s’agissait du taux le plus élevé de toutes les catégories socioprofessionnelles étudiées.

Cela peut avoir deux significations. C’est sans aucun doute, avec le vote en faveur de Marine Le Pen, une manière de protester contre le système politique et la classe politique traditionnelle. On peut également estimer que c’est aussi le reflet d’une déception de la part d’une partie des agriculteurs vis-à-vis du principal candidat de droite, François Fillon.
 

(4) Le vote des agriculteurs n’est pas homogène, tout comme leurs opinions politiques. Il n’en reste pas moins toujours largement ancré à droite. C’est bien entendu loin d’être nouveau puisqu’il y a vingt ans, le politologue François Platone notait déjà que « tout au long de la Ve république, les agriculteurs votent très majoritairement pour les candidats de la droite et du centre droit. A aucune élection, ils ne se prononcent en majorité pour la gauche. La surreprésentation des voix de droite parmi eux tend même à se renforcer par rapport aux autres catégories sociales. Elle varie de 5 à 10 points de pourcentage des suffrages exprimés dans les années 1960. Elle n’est quasiment jamais inférieure de 15 points par la suite, et dépasse même 25 points à plusieurs reprises dans les années 1980 et 1990, notamment à l’occasion des élections européennes. Au sein de la droite, le vote gaulliste supplante rapidement (dès 1962) le vote pour les modérés et les centristes ».

Ainsi, d’après les données disponibles, depuis 1969, jamais les candidats de droite au premier tour de l’élection présidentielle n’ont recueilli moins de 65 % des suffrages des agriculteurs. D’après des données de TNS Sofres, les principaux candidats des droites, au sens large du terme, ont obtenu 84 % des suffrages des agriculteurs en 1969 (Pompidou, Poher), contre 16 % pour ceux de gauche ; 65 % en 1974 (Giscard d’Estaing, Chaban-Delmas), contre 27 % ; 69 % en 1981 (Giscard, Chirac, Debré-Garaud), contre 29 % ; 68 % en 1988 (Barre, Chirac, Le Pen), contre 26 % ; ou encore 76 % en 1995 (Chirac, Balladur, de Villiers, Le Pen), contre 20 %.

Dans une période plus récente, si l’on s’appuie cette fois sur des données de l’Ifop, on peut percevoir également une large domination des candidats des droites dans l’électorat agricole. En 2012, ceux-ci recueillaient 65,5 % des suffrages agricoles au premier tour de la présidentielle, contre 20,5 % pour les candidats de gauche, 11 % pour François Bayrou et 3 % pour Eva Joly. On retrouve semble-t-il une même tendance en 2017 puisque, d’après les résultats de l’IFOP, François Fillon et Marine Le Pen auraient obtenu 65 % des suffrages. On peut supposer qu’en rajoutant ceux recueillis par Nicolas Dupont-Aignan et Jean Lassalle, on devrait dépasser le taux de 70 %.

La montée des suffrages agricoles en faveur de Le Pen

(5) En revanche, ce vote largement majoritaire en faveur des droites ne se répartit pas de la même manière selon les scrutins. Si le vote en faveur des gaullistes a été prédominant chez les agriculteurs à partir des années 1960, on observe néanmoins une montée significative du vote en faveur du Front national depuis 2002 et surtout depuis 2012 (Ggaphique 2). Et ce qui était largement attendu en 2017, à savoir un score élevé de Marine Le Pen au premier tour, semble s’être bel et bien concrétisé le 23 avril.

Graphique 2 : vote des agriculteurs pour le FN au premier tour de l’élection présidentielle entre 1988 et 2017 en pourcentages des suffrages exprimés Sources : Nonna Mayer, « Le plafond de verre électoral entamé, mais pas brisé », dans Sylvain Crépon et al., Les faux-semblants du Front national, Presses de Sciences Po, 2015 (données de 1988 à 2012) ; Ifop pour 2017.


(6) Lors des dernières élections présidentielles, on semble observer en fonction des candidats et de la situation politique un jeu de vase communicant entre les candidats néogaulliste, frontiste et centriste, les trois candidats recueillant à chaque fois une large majorité des suffrages des agriculteurs – 71 % en 2007, 74,5 % en 2012, 83 % en 2017 –, mais ces suffrages se répartissant de façon différente selon les scrutins (Graphique 3). Or, en l’occurrence, en 2017, ce « jeu » semble avoir plutôt favorisé Marine Le Pen et, dans une moindre mesure, Emmanuel Macron, plutôt que François Fillon.

Graphique 3 : vote des agriculteurs au premier tour de l’élection présidentielle entre 2007 et 2017 en pourcentages des suffrages exprimés Source : Ifop.


(7) A l’instar des autres électeurs, les agriculteurs ont semble-t-il été sensibles à un certain nombre de tendances et de « dynamiques » propres à l’élection de 2017, que ce soit la dynamique en faveur du candidat centriste (+7 points entre Bayrou 2012 et Macron 2017), de Jean-Luc Mélenchon (+ 4 points entre 2012 et 2017) et bien entendu de Marine Le Pen (+ 10,5 points). Parallèlement, ils ont accordé moins de suffrages que par le passé aux candidats des deux partis dominants de la vie politique française de ces dernières décennies, à savoir les néogaullistes et les socialistes : – 9 points pour le principal candidat de droite entre 2012 et 2017, un score bien moins élevé également pour Benoît Hamon que pour François Hollande en 2012 (graphique 4).

Graphique 4 : vote des agriculteurs au premier tour de l’élection présidentielle entre 2012 et 2017 en pourcentages des suffrages exprimés Source : Ifop (précision : aucune donnée pour Benoit Hamon en 2017 à l’heure où cet article est rédigé)


(8) On peut supposer également que les agriculteurs ont été assez nombreux à porter leurs suffrages sur quelques-uns des « petits » et « moyens » candidats, plus précisément Nicolas Dupont-Aignan et Jean Lassalle.

L’enquête BVA indiquait ainsi que Jean Lassalle, le candidat de la ruralité, arrivait en cinquième position dans leurs intentions de vote avec un taux de 5,5 %, devant Nicolas Dupont-Aignan avec 5 %, lui-même à égalité avec Benoît Hamon. Cependant, à ce jour, on ne dispose pas de résultats sur le vote agricole en dehors des quatre principaux candidats. Il est n’est donc pas possible de savoir si ces intentions de vote relativement élevées se sont traduites par des votes significatifs en leur faveur le 23 avril.

Des mondes agricoles divisés

(9) Les clivages sociaux et générationnels ont été au cœur des analyses des résultats électoraux du premier tour avec des divergences assez nettes entre le vote des différentes catégories sociales, et plus largement de la France qui va bien et de celle qui se porte plutôt mal, et celui des actifs, et en particulier des jeunes, et des retraités.

Il semble en être de même pour les agriculteurs. L’enquête BVA indiquait ainsi que les céréaliers et les agriculteurs dont l’exploitation est de plus de 150 ha avaient plutôt tendance à voter Fillon, ce qui était moins le cas pour les éleveurs et les petites exploitations. Or, on peut supposer qu’en moyenne, la situation économique des premiers apparaît meilleure que celle des seconds. Il est à noter que selon cette même enquête, les 50 ans et plus votaient davantage Fillon et les moins de 35 ans, Le Pen.

L’enquête du Cevipof de mars dernier, qui distinguait les actifs des inactifs, donnait également des résultats extrêmement contrastés, et même, il faut bien le reconnaître à la limite du crédible, avec des intentions de vote en faveur de Marine Le Pen à hauteur de 29 % pour les actifs et de 11,4 % pour les inactifs et en faveur de François Fillon à hauteur de 13,5 % pour les actifs et de 47,9 % pour les inactifs.

Il semble donc que le vote Le Pen s’explique en grande partie chez les agriculteurs par une situation économique difficile et un effet générationnel. A ce propos, on peut émettre aussi l’hypothèse selon laquelle les jeunes agriculteurs actuels sont moins influencés par le syndicalisme agricole et notamment par le catholicisme social que ne l’étaient leurs aînés et apparaissent donc moins « immunisés » face au discours du FN.
 

(10) Même si l’on ne dispose pas de beaucoup de données concernant le vote des agriculteurs en 2017, il semble bien que l’on assiste au sein du monde agricole à une remise en cause de plus en plus notable du « consensus » qui existait depuis les années 1960 sur le « modèle » agricole français, le principe de l’ouverture européenne, via la Pac, et internationale et une prédominance de la FNSEA et du soutien apporté aux néogaullistes.

Un premier tournant s’est sans aucun doute produit au début des années 1990 avec le référendum sur le traité de Maastricht et la réforme de la Pac dans une optique libre-échangiste. C’est dans ce contexte qu’une partie des agriculteurs se sont détournés de la FNSEA au profit de la Coordination rurale naissante et des gaullistes au profit des souverainistes à la Philippe de Villiers et de mouvements tels que Chasse, Pêche, Nature et Tradition (CPNT) dans un premier temps et de Jean-Marie Le Pen lors du premier tour de la présidentielle de 2002 dans un second temps.

On voit bien que la crise à la fois conjoncturelle et structurelle que traverse l’agriculture française ces dernières années conduit à de nouvelles défections d’agriculteurs vis-à-vis des affiliations politiques traditionnelles. Ils ne se reconnaissent plus dans ce consensus et décident de voter pour le Front national pour exprimer leur désarroi et leur colère.

Les incertitudes du second tour

Au final, il existe à coup sûr une grande incertitude en ce qui concerne le vote des agriculteurs au second tour. En 2002, après avoir voté assez massivement en faveur de Jean-Marie Le Pen au premier tour, les agriculteurs s’en était détournés au second tour, puis aux législatives. Si 22 % des agriculteurs avaient choisi le candidat FN au premier tour, ils n’étaient, en effet, plus que 17 % à voter pour lui au second tour et seulement 5 % à choisir des candidats FN lors des législatives qui ont suivi. Mais c’était une autre époque et c’était Jacques Chirac qui était face à Jean-Marie Le Pen.

En 2017, on est dans un tout autre cas de figure. La droite n’est pas qualifiée pour le second tour, ce qui est une grande première depuis le début de la Ve République. Aux yeux de nombreux agriculteurs, Marine Le Pen n’a pas le côté repoussoir que pouvait avoir son père. Emmanuel Macron n’a pas nécessairement ni l’expérience, ni le programme, ni l’équipe susceptible de rassurer les agriculteurs les plus en colère ou les plus inquiets sur l’avenir de leur exploitation. Enfin, Jean Lassalle a appelé à voter blanc et Nicolas Dupont-Aignan a établi un accord de gouvernement avec Marine Le Pen, alors que des associations qui horripilent de nombreux agriculteurs, comme France nature environnement, Greenpeace France ou Les Amis de la terre France, ont appelé ouvertement à voter Macron.

Les deux enjeux principaux de ce second tour devraient donc être par conséquent la mobilisation éventuelle, mais sans doute improbable, des abstentionnistes du premier tour et surtout le choix que vont opérer ceux qui ont apporté leurs suffrages à François Fillon le 23 avril. Même si les agriculteurs sont à la fois plutôt légitimistes et pragmatiques, on peut néanmoins se demander si Emmanuel Macron sera en mesure de recueillir davantage de suffrages de leur part que Marine Le Pen le 7 mai prochain.
 

En savoir plus : www.cevipof.com/PEF/2007/V1/R15995_V1P2_Detail.pdf (enquête de 2007 du Cevipof) ; www.ifop.com/media/poll/1848-1-study_file.pdf (sondage « jour du vote » de l’Ifop, 22 avril 2012) ; www.ifop.com/media/poll/3749-1-study_file.pdf (sondage « jour du vote » de l’Ifop, 23 avril 2017) ; www.insee.fr/fr/statistiques/2587886 (source des données de l’Insee sur les agriculteurs exploitants) ; www.enef.fr/les-notes/ (étude de Martial Foucault, « Un vote de classe éclaté », Cevipof, mars 2017) ; http://elabe.fr/intentions-de-vote-election-presidentielle-2017-12/ (enquête Elabe des 19-20 avril 2017) ; www.bva-group.com/wp-content/uploads/2017/04/Barom%C3%A8tre-BVA-Terre-Net-n28_Avril-2017_R%C3%A9sultats-intention-de-vote-1.pdf (baromètre agricole n° 28, avril 2017) ; www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/02/16/presidentielle-le-vote-de-classe-de-plus-en-plus-eclate_5080595_4854003.html (résultats de l’enquête du Cevipof diffusés dans Le Monde du 17 février 2017) ; www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/04/29/20002-20170429ARTFIG00018-pour-qui-voteront-les-agriculteurs-le-7-mai.php (article publié sur lefigaro.fr contenant des données de l’Ifop sur le vote des agriculteurs le 23 avril 2017) ; http://elections.interieur.gouv.fr/presidentielle-2017 (résultats du premier tour de l’élection présidentielle sur le site du ministère de l’Intérieur) ; www.persee.fr/doc/ecoru_0013-0559_1997_num_237_1_4837 (source de la citation de François Platone, « Le comportement électoral des agriculteurs sous la Ve République d’après les enquêtes par sondage », Economie rurale, n° 237, 1997) ; www.lelab2012.com/historique-elections-presidentielles-dates.php (site de TNS Sofres qui est la source des données sur le vote des agriculteurs entre 1969 et 1995) ; www.ifop.com/media/pressdocument/684-1-document_file.pdf (étude de l’Ifop, « Votes paysans », focus n° 104, février 2014, étude qui contient des données sur le vote des agriculteurs en 2012) ; www.lejdd.fr/politique/le-pire-est-malheureusement-possible-lappel-de-61-associations-et-ong-avant-le-second-tour-3315047 (tribune publiée le 29 avril par 61 organisations de la société civile dans le Journal du dimanche qui avait pour titre : « Le pire est malheureusement possible ! »). Les données sur le vote FN des agriculteurs lors des différentes présidentielles sont tirées d’un article de Nonna Mayer (« Le plafond de verre électoral entamé, mais pas brisé », dans Sylvain Crépon et al., Les faux-semblants du Front national, Presses de Sciences Po, 2015) et celles sur le vote FN des agriculteurs en 2002 ont pour source un autre article de Nonna Mayer (« Les hauts et les bas du vote Le Pen 2002 », Revue française de science politique, 2002/5 Vol. 52). Les informations sur le panel du Cevipof ont été mentionnées par Martial Foucault, son directeur, lors d’un colloque organisé le 23 février 2017 sur le thème « L’agriculture dans la campagne… présidentielle 2017 ».

Notre illustration ci-dessous est issue du site Fotolia, lien direct : https://fr.fotolia.com/id/138483774

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