culture de sorgho

Le sorgho défie le dérèglement climatique

Le deuxième congrès européen du sorgho se tiendra à Milan les 7 et 8 novembre prochains. Une opportunité pour l’organisation de producteurs Sorghum ID de promouvoir les atouts de cette culture dans un site dédié à la plante.

Près de 60 millions de tonnes de sorgho sont récoltées dans le monde chaque année, selon le conseil international des céréales. C’est la cinquième céréale produite et l’aire de culture est répartie sur les 5 continents. Les trois premiers pays producteurs (Etats-Unis, Argentine, Australie) ne représentent que 20 % de la production totale.

Le deuxième congrès européen du sorgho organisé par Sorghum ID (Sorghum international development) se déroulera les 7 et 8 novembre prochains à Milan. Sa culture est moins risquée que celle du maïs. L’aire de culture du sorgho s’étend dans l’hémisphère nord, à des latitudes impensables il y a 20 ou 30 ans, car la céréale est une alternative de plus en plus appréciée à la production de maïs fourrager ou grains. Le choix variétal est très important.

Les graines de sorgho sont plus riches en protéines et dotées d’une valeur énergétique plus élevée que le maïs grain.

Ensilé en plante entière, la valeur énergétique du sorgho grain équivaut à 95% du maïs fourrager (30 % de matière sèche). Sa teneur en amidon moyenne varie de 25 % à 35% de la matière sèche. « L’emploi de ce fourrage est rentable si le rendement de MS en sorgho est supérieur de 10% à celui du maïs » défend ID Sorgho, l’organisation européenne et interprofessionnelle du sorgho qui fédère l’ensemble des acteurs de cette filière.

En France, la plante a toutes les qualités pour se développer dans les régions où la culture de maïs non irrigué est rendu difficile en raison des déficits hydriques de plus en plus sévères durant son cycle végétatif.

Le sorgho est en effet « une des plantes cultivées les moins exigeantes en eau », défend  Sorghum ID sur son site https://www.sorghum-id.com. Les besoins de la plante sont compris entre 400 et 500 mm. Comme le maïs, c’est une plante en C4 dotée d’un mécanisme d’absorption du CO2 qui lui procure un meilleur rendement photosynthétique, donc une meilleure efficience en conditions chaudes et sèches.

Par ailleurs, elle est capable de développer un système racinaire très dense (qui peut descendre à plus de deux mètres de profondeur en sol profond et bien préparé) et d’extraire ainsi avec plus d’efficience les nutriments du sol. « Non seulement le sorgho consomme peu d’engrais azoté, mais en plus 40 % de l’azote mobilisé par la culture est restitué au sol sous forme organique, soit 60 à 80 kg d’azote intégrés dans l’humus du sol », ajoute Sorgho ID.

En conséquence, sa culture est économe en engrais et en produits phytosanitaires. Il faut 14 kg d’azote pour produire une tonne de sorgho fourrager (rendement visé 10 à 15 tonnes de matière sèche par hectare) et 23 kg pour une tonne de grain (rendement visé, 8 à 10 t/ha).

Ci-dessous, culture de sorgho, crédit Fotolia (lien direct : https://fr.fotolia.com/id/165836680) :

1 Commentaire(s)

  1. Pourquoi pas à conditions qu’il soit payé à un prix rémunérateur.. Il consomme moins d’azote mais la réussite passera tout de même par un minimum d’interventions et d’intrants.. un sorgho à 6Tonnes à 150 € ne va pas pour autant enrichir le paysan..

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