liseron des champs

Le liseron des champs

Du latin papaver convolvulus arvensis, cette plante herbacée vivace dicotylédone, présente dans le monde entier, appartient à la famille des convolvulaceae. Elle tire son nom du latin convolvere, signifiant “enrouler” : le liseron est une plante rampante et grimpante, connue pour étouffer les végétaux autour desquels elle s’enroule.

Très présent en France, le liseron se propage dans tous les sols des champs, jardins et chemins, avec une préférence pour les sols secs et sableux ou argileux, au pH neutre ou basique. Il résiste mieux à la sècheresse que son cousin le liseron des haies.

Hermaphrodite, il possède une longue tige glabre pouvant atteindre les 2m, munie de feuilles alternes, de forme oblongue, pétiolée et sagittée. Ses fleurs sont blanches, tirant sur le rose au centre, corolles odorantes en forme d’entonnoir, solitaires ou en racèmes, isolées sur les aisselles des feuilles et mesurant environ 2 centimètres de diamètre.

Les semences de couleur brune sont contenues dans des capsules, de forme ovoïde et anguleuse, avec un poids trop élevé pour être disséminées par le vent. Chaque plant peut fournir jusqu’à 500 graines chaque année qui tombent au sol une fois la maturité atteinte, causant ainsi une prolifération locale très rapide.

Son système racinaire est composé de rhizomes blancs, fin, ramifiés, solides et enfouis profondément dans le sol pour un meilleur ancrage.

Cycles de développement

Plante vivace, le liseron des champs peut vivre une vingtaine d’année, avec une germination de février à juin (dès que la température atteint les 12°C), suivie d’une floraison courant de juillet à septembre. Sa période de maturation annuelle est longue, d’août à novembre.

La levée est échelonnée dans le temps, après une période de dormance des graines, qui germent à une profondeur d’environ 5 cm.

Avec une production de graines jusqu’à 500 par plant, le liseron des champs est particulièrement invasif par reproduction végétative et très compétitif face aux cultures puisqu’il se développe à leur détriment, puisant l’eau et les éléments nutritifs présents dans le sol. Son stock semencier est fortement persistant.

Les types de cultures touchées

Le liseron des champs est très invasif dans les jardins et gazons tondus à ras, et il peut poser problème dans les cultures estivales à rotation courte (maïs, tournesol…) et dans les champs de luzerne porte-graine où il se développe, rampant au sol pour s’enrouler autour des cultures.

Les dégâts causés par le liseron des champs

Causant un préjudice assez faible sur le rendement des cultures qu’elle envahit, cette adventice reste tout de même gênante pour la récolte, posant un problème au moment du triage et de la récupération des semences des cultures, c’est le cas notamment pour les oignons, les radis et les betteraves.

Réputé pour étouffer les cultures par enroulement et pour son développement rapide dans les sols peu travaillés ou labourés superficiellement, le liseron des champs est bien moins nuisible que d’autres adventices.

Des dégâts nuancés…

Si le liseron des champs est connu comme néfaste, il présente cependant certains points positifs :

  • ses fleurs mellifères sont appréciées par les abeilles qui les butinent et par les syrphes, prédateurs naturels des pucerons ;

  • il oeuvre à la préservation des sols, abritant dans ses racines des champignons de type mycorhizes et faisant remonter à la surface nombre d’oligoéléments indispensables.

Quand et comment intervenir contre le liseron des champs

Malgré l’absence de baisse de rendement significative, le liseron reste une adventice qui cause préjudice aux cultures d’été qu’il envahit.

Si la rotation des cultures, le déchaumage à disque (au contraire, ce moyen de lutte mécanique a tendance à favoriser la propagation du liseron) et les faux-semis sont insuffisants pour lutter efficacement, le labour paraît être la seule alternative permettant de contrôler son développement. On favorise alors l’utilisation d’outils à dents souples pour arracher le profond système racinaire, de préférence au printemps.

Il est également conseillé de bien nettoyer les outils et d’entretenir les abords des parcelles pour limiter la contamination par le liseron des champs.


Ci-dessous, liseron des champs, photo Adobe.

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