Le charançon des tiges

Les charançons des tiges définissent un ensemble d’insectes ravageurs qui peuvent être référencés en différentes sous-familles et notamment comme ceutorhynchus napi pour le charançon de la tige du colza et ceutorhynchus pallidactylus pour le charançon de la tige du chou.

Coléoptère de 3 à 4 millimètres de long à taille adulte, il dispose d’une trompe qui comporte une antenne. Le corps de cet insecte est sombre, strié et couvert d’une pilosité noire et doté de six pattes noires pour le C. Napi et de six pattes rousses pour le C. Pallidactylus.

La larve, blanchâtre et à tête noire, peut mesurer jusqu’au double de l’adulte. Elle ne possède pas de pattes.

Ces coléoptères sont présents dans toute l’Europe.

Cycles du développement du charançon des tiges

Les charançons des tiges sortent de leur hibernation avant la fin de l’hiver quand le temps se radoucit à plus de 12 °. Dès que la température monte et atteint les 15 à 20°, les premiers vols s’effectuent, et dans les quinze jours qui suivent, l’accouplement s’effectue. Les femelles réalisent leurs pontes courant mai et juin.

Le stade de larve va durer une quarantaine de jours durant lequel elle s’alimente puis tombe au sol où elle s’enfouit pour donner jour à l’adulte.

Les types de cultures touchées

Les charançons de la tige du colza sont généralement plus nuisibles que ceux de la tige du chou. Certains de ces charançons ont pour hôte primaire le chou puis le colza pour hôtes secondaires.

D’une manière plus générale, ces sont toutes les familles de crucifères (Brassicaceae) qui peuvent être victimes des charançons des tiges.

Les dégâts causés par du charançon des tiges

Phénomène peu courant et surprenant, c’est la ponte du charançon des tiges qui inflige le plus de dégâts aux plants de colza. Les œufs sont déposés dans la moëlle des jeunes tiges et les déforment. La tige se nécrose. Les larves poursuivent l’œuvre de destruction à leur éclosion en creusant des galeries dans la tige.

Les morsures et piqûres du charançon adulte sont également néfastes à la culture. Certains plants peuvent être sérieusement perturbés dans leur développement et souffrir de nanisme. La tige peut aller jusqu’à l’éclatement.

Effet collatéral du charançon des tiges, les cultures infestées deviennent plus sensibles à d’autres formes de parasites et de maladies.

De fortes attaques peuvent entraîner jusqu’à 50 % de perte pour une récolte.

Quand et comment intervenir contre ce ravageur ?

C’est surtout lors de la montaison que la culture du colza sera la plus vulnérable. Après 20 centimètres, la tige plus robuste sera beaucoup moins sujette aux dégâts.

Si les tiges sont marquées de petits trous baveux aux embouchures, d’à peu près 1 millimètre de diamètre, c’est que la parcelle est touchée.

La surveillance doit être mise en place dès le mois de janvier et accrue dans les moments de redoux, périodes durant lesquelles les charançons vont sortir de leurs abris hivernaux.

Une méthode de piégeage aux « cuvettes jaunes » consiste à placer ce dernières juste aux dessus des cultures. S’ils sont détectés, il est important d’agir efficacement contre les insectes adultes dans les huit jours qui suivent les premières captures.

D’un point de vue agronomique, l’élimination des résidus et la rotation des cultures permettra d’enrailler les proliférations.

Plusieurs moyens curatifs sous forme d’insecticides à base de deltaméthrine (pyréthrinoïde de synthèse) s’avèrent performants. Des produits à toutefois pulvériser avec parcimonie et méthode.