L’utilisation d’adjuvants pour les traitements de rattrapage en sortie d’hiver permet d’accroître l’efficacité des produits et de mieux maîtriser les populations d’adventices. Une garantie supplémentaire de résultat dans les prestations réalisées pour les agriculteurs.
La lutte contre les graminées sur cultures de céréales à paille s’est complexifiée ces dernières années. Le nombre de substances actives disponibles a fortement diminué. Des résistances apparaissent dans certains secteurs. Travailler pour chercher l’efficacité maximum des applications de rattrapage en sortie d’hiver semble d’autant plus judicieux dans ce contexte, que les populations cibles de graminées mal maîtrisées ont un impact très fort sur le rendement. Parmi l’éventail des mesures permettant de viser une efficacité herbicide globale de 100%, l’emploi d’adjuvants additionnels est une des solutions.
Lors de la pulvérisation, les gouttes les plus grosses ont tendance à rebondir à l’impact avec la cible. Le choix d’un adjuvant « rétenteur » peut s’avérer pertinent afin de maintenir un maximum de gouttes sur l’adventice. Les cuticules des graminées sont généralement peu mouillables, limitant ainsi la surface de couverture de la bouille et donc les points de passages de l’herbicide. L’adjuvant choisi disposera également de la fonctionnalité « mouillant ». Les substances actives devant impérativement traverser la cuticule, l’adjuvant devra aussi permettre le renforcement de la pénétration.
« Le marché des herbicides est déjà très largement adjuvanté notamment avec des huiles végétales simples, constate Frédéric Pagès, chef produit adjuvants chez De Sangosse. Ces adjuvants ont des effets sur la pénétration (voire sur la dérive), mais sont de très faibles mouillants. Ils ne suffisent plus pour viser une efficacité maximale des applications. Arvalis a en effet montré que l’efficacité des herbicides employés peut encore être accrue de 5 à 10 points par le changement de stratégie en matière d’adjuvants. Par exemple, dans une zone infestée à 200 pieds au mètre carré, cela peut permettre de réduire encore de 20 pieds/m² la population et d’améliorer le potentiel de rendement de 4 ou 5q/ha. Le coût d’un adjuvant efficace, de l’ordre de 4 à 5 €/ha, peut alors vite être rentabilisé ».
* référence du document : DGAL/SDQSPV/2020-689