Les traitements fongicides sur céréales à paille, T1 et T2 méritent souvent d’être adjuvantés. Les adjuvants de nouvelle génération dits «thixotropes» permettent même de réduire les doses.
Les attaques de septoriose ou de rouille sont régulièrement problématiques pour les céréales à paille. Pour lutter contre ces maladies, les applications de fongicides dites T1 et T2 sont régulièrement pratiquées. Une stratégie d’adjuvantation efficace de ces applications va permettre de sécuriser l’action des molécules voire de réduire les doses en utilisant les propriétés dites thixotropes de l’adjuvant LE 846®. Décryptage.
Même si les sorties d’hiver ont tendance à être plus sèches ces dernières années, les applications précoces de fongicides dites T1 restent souvent pratiquées. Ces traitements réalisés entre les stades 1 à 3 nœuds permettent de limiter les remontées de septoriose sur les étages foliaires supérieurs et de réduire le risque d’attaque fulgurante de rouille jusqu’à la protection suivante (T2 au stade dernière feuille étalée).
Les T1 sont en général réalisés à partir d’une association d’un produit de contact comme le soufre et d’un produit systémique comme une triazole. L’efficacité des produits de contact peut être mise en échec par les pluies qui lessivent le produit. Par ailleurs ces produits de contact et systémiques nécessitent un bon étalement du produit sur la feuille c’est-à-dire un bon niveau de couverture. Cela ne serait pas un problème si on travaillait à des volumes de bouillie de 200 / 220 litres par hectare dans de bonnes conditions d’application. En revanche, la couverture est moins bonne à des volumes réduits souvent constatés sur le terrain (120L/ha voire même inférieures à 100L/ha).
Pour sécuriser l’action d’un T1, il est donc judicieux de réfléchir à une stratégie d’adjuvantation. Un adjuvant comme Sticman® cumule toutes les propriétés de résistance au lessivage et d’étalement pour sécuriser un T1. Une nouveauté comme LE 846® présente des fonctionnalités similaires tout en apportant des gains d’efficacité supplémentaires par une rétention inégalée puis un effet pénétrant. Cet adjuvant est le tout premier avec lequel il est officiellement préconisé des réductions de dose (- 50 % pour un T1). Ces adjuvants ont également des qualités antidérive intéressantes pour limiter les pertes et orienter le calibre des gouttelettes vers le calibre optimal d’efficacité.
L’application de fongicide T2 est pratiquée en règle générale au stade dernière feuille étalée. Elle vise à protéger cette feuille (F1 mais aussi celle du dessous : F2) dont l’importance est capitale puisqu’elle participe au remplissage des grains dans l’épi. Les produits employés pour le T2 font partie des familles chimiques des SDHI (Succinate DesHydrogenase Inhibitors) ou des triazoles.
Ce sont dans tous les cas des produits systémiques. Pour sécuriser au mieux l’efficacité de ces applications, l’adjuvantation est préconisée avec LE 846® qui va retenir un maximum de fongicide sur les feuilles et enfin optimiser leur pénétration. Les doses de fongicide pourront alors être réduites de 25 à 30 % en contexte septoriose. En contexte rouille il est conseillé de maintenir la dose pleine en association avec LE 846® pour viser la pleine efficacité et améliorer le rendement.
En condition d’hygrométrie plus limitante, le caractère pénétrant de cet adjuvant offre un avantage supplémentaire : mettre à l’abri le fongicide plus rapidement évitant ainsi son dessèchement à la surface de la feuille. L’investissement mérite d’être raisonné au regard de la sécurité apportée et des gains d’efficacité.
1 – « Quand un traitement associe un fongicide de contact (ex : soufre) et un fongicide systémique (ex : triazole), la stratégie d’adjuvantation va toujours viser le mode d’action le plus exigeant. Pour un T1 à base de soufre et de triazole, ce sera le soufre. Ce produit de contact présente en effet deux niveaux d’exigence (résistance au lessivage et étalement), tandis que la triazole a un seul niveau d’exigence pour pénétrer dans la plante ».
2 – « Les fongicides assurent une protection contre des pathogènes qui se développent fortement en conditions humides. En utilisant un effet adhésif de l’adjuvant, on permet à cette protection de résister au lessivage à une période humide où le risque est majeur. Dans ces conditions, l’adjuvant aura ici un double effet bénéfique ».
3 – « LE 846® ou OLIOFIX® est le tout premier adjuvant thixotrope du marché. Il est fluide lorsqu’il est soumis à la pression de la buse, mais il redevient visqueux et extrêmement collant au moment de l’impact sur la feuille. Il augmente ainsi fortement la quantité de fongicide retenue. C’est cet effet qui permet aujourd’hui de préconiser des réductions de doses de matière active ».