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Trois facteurs principaux doivent être pris en compte pour calculer la densité de semis :
– la date de semis : un semis tardif réduit la période de tallage, on augmente en conséquent la densité de semis ;
– le type de sol ;
– la qualité de préparation de la parcelle.
La variété n’est pas un critère à prendre en compte, autrement dit, les variétés qui tallent peu n’ont pas à être semées plus denses. En effet, elles s’appuient naturellement sur un faible nombre d’épis pour élaborer leur rendement ; augmenter la densité de semis aurait pour conséquence d’altérer la fertilité de l’épi. Une exception cependant, la variété Pescadou en blé dur qui nécessite une majoration de dose de 10 %.
Dans de bonnes conditions d’implantation, la densité conseillée est basée sur une estimation de perte de 20 % pour viser une densité de plantes autour de 180 plantes/m². En conditions plus défavorables, on augmente la densité de semis de 10-15 %.
Figure 1 : densités de semis préconisées pour le blé tendre
Pour les blés hybrides : réduire la densité de semis de 30 % par rapport au tableau ci-dessus.
Figure 2 : densités de semis préconisées pour le blé dur
Pour les orges
En condition non stressante, l’orge est une espèce qui talle bien. Le tallage est souvent excédentaire pour les semis précoces ; ce qui augmente la concurrence à la lumière lors de la montaison et rend la culture plus sensible à la verse et aux maladies. En conséquence, adapter sa densité de semis permet de diminuer ces risques.
Une densité de 180 à 240 grains/m² suffit pour assurer un peuplement épis optimum. Les orges hybrides sont à semer à 180 gr/m² pour les premiers semis.
Pour les semis plus tardifs, la densité de semis devra être augmentée : 10 % de semence en plus par quinzaine.
Et le triticale
Semer clair est une des conditions de la réussite de la culture. Le triticale est pénalisé pour des densités supérieures à 260 plantes/m², quelle que soit la date de semis.
Les densités conseillées sont inférieures de 15 % à celles du blé.
Limiter les densités de semis permet de :
– optimiser le potentiel ;
– limiter le risque de verse sur cette espèce assez sensible ;
– limiter le développement de l’oïdium qui devient préoccupant sur certaines variétés.
Calculer la dose à semer par hectare
La dose à semer par hectare dépend bien entendu du PMG (Poids Mille Grains), qui varie en fonction de la variété mais aussi d’une année à l’autre.
Dose de semis (kg/ha) = (nbre grains/m² x PMG) / 100
A densité de semis égale (gr/m²), la quantité de semences (kg) à apporter l’hectare peut varier de près de 20 % en fonction du PMG. La campagne dernière ayant été peu favorable au remplissage, les PMG sont inférieurs aux PMG moyens. Si on prend l’exemple de la variété Apache, son PMG moyen sur l’essai d’Issigeac en 2015 était de 35 g alors qu’en moyenne il est autour de 39 g ; soit une dose hectare réduite d’environ 9 kg. Ne pas en tenir compte conduirait à un semis trop dru avec tout ce que ça implique comme risque sanitaire (maladies, verse).
Figure 3 : Dose de semis (kg/ha) en fonction du PMG
Exemple : PMG de la variété Apache – essais Issigeac (24)