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Cop21, un lieu pour parler aussi d’agriculture

La conférence Cop21 vise à obtenir un accord international pour limiter le réchauffement climatique. Du 1er au 11 décembre 2015, les agriculteurs de l’Apad y animeront un stand sur les « espaces générations climat » dédiés à la société civile.

Chaque jour, plus de 10 000 visiteurs (grand public, ONG, collectivités, chercheurs, entreprises, institutionnels et officiels) seront attendus sur cet espace (lien en fin d’article). « Nous, agriculteurs pratiquant l’agriculture de conservation des sols, aurons la possibilité de présenter ce que nous faisons pour le climat ! », explique Benoît Lavier, président de l’Apad (association pour la promotion d’une agriculture durable). L’Apad regroupe près de 350 agriculteurs, dans toute la France, avec des fermes variées en termes de production, de cultures, de caractéristiques économiques, écologiques et agronomiques.

Il ajoute : « Nous organisons également une conférence le 5 décembre à l’occasion de la journée internationale des sols 2015 sur le thème « Fertilité du sol et climat : les enjeux du développement de l’agriculture de conservation des sols à travers le monde ». Enfin, nous prendrons part aux côtés de partenaires internationaux à la signature d’un manifeste élaboré par le GCAN (Ndlr : Global Conservation Agriculture Network), pour favoriser le développement de l’agriculture de conservation des sols dans le monde. »

La conservation des sols repose sur trois piliers :

A travers le monde, plus de 130 millions d’hectares sont aujourd’hui cultivés selon les principes de l’agriculture de conservation des sols, notamment dans des pays comme l’Argentine, les Etats-Unis ou le Brésil. En France, ce système agricole est en voie de développement avec environ 2 % des agriculteurs français qui l’ont adopté.

33 % des sols mondiaux sont dégradés

L’agriculture de conservation joue un rôle majeur sur le sol qui, n’étant plus travaillé, s’enrichit en matière organique, et devientt plus fertile. Or, selon la FAO, 33 % des sols seraient aujourd’hui dégradés  et le réchauffement climatique devrait entraîner tous les 10 ans la perte de 1 % de productivité des sols.

« Nous considérons que développer l’agriculture de conservation des sols contribuera à diminuer les émissions de gaz à effet de serre. La transition vers ce système agricole doit donc être encouragée par les politiques publiques (compensation carbone, aide à la conversion…) et accompagnée par un développement des connaissances scientifiques en la matière », reprend Benoît Lavier.

Pour Sarah Singla, agricultrice en Aveyron et vice-présidente de l’Apad, le principe de l’agriculture de conservation des sols est simple : « On ne travaille plus la terre avec des outils métalliques mais avec les racines des plantes. Le principe est d’avoir un sol couvert en permanence avec des plantes vivantes. Ce procédé évite aussi l’érosion des sols et la pollution des eaux, et qui est moins gourmand en gasoil donc moins coûteux. Ces techniques ont pour objectif maintenir et d’accroître la production tout en assurant la rentabilité économique, en préservant l’environnement et en améliorant la qualité de vie des agriculteurs. »

 

 

En savoir plus : http://www.apad.asso.fr (site de l’Apad) ; http://www.trame.org (site de Trame, réseau associatif dont fait partie l’Apad) ; http://www.cop21.gouv.fr/les-espaces-generations-climat (les « espaces générations climat » de Cop21).

Contact : Magalie Corre, chargée de mission Apad. e-mail ; tél. : 06 69 66 58 92.

 

Photo ci-dessous : un exemple de couvert végétal, pratique de conservation des sols.

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