Une part essentielle de la réussite de la culture de sorgho se joue à l’implantation. C’est le moment de penser non seulement à l’installation de la graine dans de bonnes conditions mais également à sa fertilisation et sa protection contre les ravageurs et les mauvaises herbes.
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Une bonne qualité de semis impose une préparation du lit de semences soignée pour obtenir un contact sol-graine satisfaisant et un sol suffisamment réchauffé (température du sol supérieure à 12°C) pour assurer une levée rapide et régulière. De fait, la période optimale de semis débute au plus tôt à partir du 20 avril dans les parcelles saines se réchauffant facilement pour se poursuivre au cours de la première quinzaine de mai.
L’utilisation d’un semoir monograine sécurise la maîtrise de la densité de semis, la régularité de profondeur et de répartition des semences sur la ligne et permet la réalisation de binages. Il est cependant possible d’utiliser également un semoir à céréale performant (distribution et mise en terre) en fermant 1 rang sur 2 ou 2 rangs sur 3.
La densité de semis doit prendre en compte la précocité variétale, le potentiel de la parcelle et les conditions de semis.
Tableau 1 : recommandations de densité de semis en nombre de graines par hectare
Comme en maïs, la localisation d’un engrais starter au semis peut permettre d’assurer une meilleure vigueur au départ et une levée homogène du sorgho. Il peut également présenter un intérêt en accompagnement de la lutte contre les ravageurs du sol. L’élément le plus concerné est le phosphore. L’engrais starter doit être positionné en dessous du niveau de la graine et à 4-5 cm de la ligne de semis (semoir équipés de fertiliseur en localisé).
Le sorgho peut subir les attaques de ravageurs, en particuliers le taupin, dans les parcelles à risques. La première règle de prévention consiste à privilégier des conditions favorables à une levée rapide de la culture : sol suffisamment réchauffé, bien préparé, semis régulier… Une protection insecticide au semis peut s’avérer nécessaire dans les parcelles à risque. Le tableau 2 présente les solutions autorisées sur sorgho. Il est important de rappeler que l’utilisation de ces microgranulés, quels qu’ils soient, doit être faite avec un diffuseur.
Tableau 2 : efficacité des différentes solutions de protection insecticide autorisées au semis du sorgho
La qualité de l’implantation est un premier facteur de réussite du désherbage, en permettant une levée rapide et homogène de la culture. Un passage de herse étrille (ou houe rotative) dans les 48 heures après le semis peut apporter une aide complémentaire à la maitrise des mauvaises herbes. Ce type d’intervention peut également s’avérer utile en cas de formation d’une croute de battance suite à de forts abats d’eau avant la levée.
Deux spécialités sont utilisables en postsemis – prélevée : Alcance Synctec et Calliprime-Xtra (ou Lumestra ou Temsa100). Ces solutions doivent s’envisager dans le cadre d’un programme avec un rattrapage le plus souvent nécessaire en postlevée.
Figure 1 : note d’efficacité de différentes solutions de désherbage sur sorgho 30 jours après application (résultats 2014-2017 – 13 essais)
Figure 2 : note d’efficacité de deux solutions de désherbage sur sorgho 60 jours après application