La profession agricole réfléchit à l’injection de biogaz dans le réseau du gaz par les agriculteurs, souvent plus rentable que la cogénération, a indiqué Jean-Marc Renaudeau, président de la Chambre d’agriculture des Deux-Sèvres, et référent « énergie et climat » à l’Assemblée permanente des chambres (APCA).
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L’injection dans le réseau pourrait être étendue aux petites unités de méthanisation, par le transport du biogaz dans des bonbonnes jusqu’aux stations d’injection.
Le problème de la cogénération, production conjointe d’électricité et de chaleur, est que bien souvent la chaleur ne peut être valorisée. Il faut à proximité un atelier de séchage du foin ou une industrie qui a besoin de chaleur (une conserverie par exemple) ou un hôpital ou une maison de retraite. Et encore, en été la demande de chaleur chute.
Les chambres réfléchissent à d’autres solutions, comme l’autoconsommation à la ferme (dans les tracteurs et les véhicules). Cette pratique est développée en Finlande. Elles réfléchissent aussi à l’injection. Mais reste à résoudre le problème des coûts élevés du raccordement au réseau de gaz.
Pour étendre l’accès de l’injection à un grand nombre de candidats, l’APCA envisage une formule qui consisterait pour les agriculteurs à comprimer le biogaz en bonbonnes, qui seraient ensuite transportées dans des stations collectives d’injection ou de carburant de bio-méthane pour les véhicules. Cette solution existe aussi en Finlande.