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Bien diagnostiquer pour mieux désherber

Christophe Délye, chargé de recherche à l’Inra de Dijon, nous explique dans cette vidéo les différents outils de diagnostic de résistance des mauvaises herbes actuellement disponibles : du test biologique au test moléculaire.

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« Des mauvaises herbes résistantes aux herbicides sont présentes naturellement dans les parcelles, mais à des niveaux extrêmement faibles. Au fil des traitements herbicides, leur proportion va en augmentant jusqu’à se traduire un jour par une perte de contrôle.

L’Inra développe des tests pour identifier une résistance. Il peut s’agir soit de tests biologiques, qui consistent à pulvériser un herbicide sur des adventices et noter si elles survivent ou non aux doses appliquées au champ, soit de tests ADN, beaucoup plus rapides qui peuvent se faire simplement sur un échantillon de plante prélevé au champ.

Pour un test de résistance biologique, il nous faut des graines pour faire pousser les plantes et les traiter au stade auquel elles seraient traitées au champ. Si elles survivent à la dose appliquée au champ, c’est qu’elles sont résistantes ; si elles meurent, elles sont sensibles. Ce test est relativement long puisqu’il faut entre 2 et 3 mois pour avoir les résultats.

Quant au test moléculaire, il se fait à partir de feuilles, sèches ou fraîches, prélevées au champ. On en extrait l’ADN puis on recherche des gènes impliqués dans la résistance. Si le test est positif (détection de gènes de résistance), la plante est résistante ; si le test est négatif, on ne peut pas conclure car les tests moléculaires s’appuyent sur une partie seulement des mécanismes de résistance. Dans ce cas-là, il faut en passer par le test biologique pour s’assurer qu’il n’y a pas de résistance. »

Nicolas Bousquet (Yvoir.fr)

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